Voilà, c'est fini....

Voilà c’est fini, et comme dans la chanson de Jean-Louis Aubert, on va pas se dire dire au revoir comme sur le quai d’une gare, mais sincèrement, quelle idée d’aller te garer sur le quai de la gare ! D’abord, la gare d’ici n’est plus gare, la faute à pas de rails, la faute à plus de trains, la faute à des décisions des années d’après guerre, la seconde du nom, pour cause de rentabilité non assurée, les rails sont partis, les trains avec, ou plutôt, les trains sont partis avant les rails, et les gares sont restées, désaffectées, ce qui a pu les affecter de se trouver ainsi esseulées le long des voies sans rails, comme une voix qui déraille, comme un jour où elles tombent dans l’oubli loin du train-train qui fut jusque là leur pain quotidien. Les boulangeries sont restées, elles, comme quoi, ôter le pain de la bouche aux gares, n’est pas synonyme de fermeture pour tout le monde, prenons garde et gare aux raccourcis. Sans voies ferrés, plus de barrières, plus de garde barrières et donc, là aussi, logement vacant de ces architectures typiques le long des lignes de voies ferrées. Logique implacable mais non absolue, aujourd’hui, il serait bon de remettre des rails, de faire circuler des trains électriques pour dépolluer nos routes, désengorger nos voies goudronnées, pour desservir nos banlieues et ainsi, pouvoir se dire au revoir sur le quai d’une gare. Parenthèse d’un texte qui part en thèse, anti thèse d’un monde qui détruit ce dont il aura besoin un autre jour, le vide n’appelle pas que le vide, l’énergie circule, et, comme nous sommes pleins d’énergie, nous voilà donc à circuler dans nos autos bien grosses aux cinq places pour un seul, radio calé sur nrj, pas de pub juste un sourire pour la rime. Voilà, c’est fini, demain est donc notre dernier jour, tant de choses vécues, partagées, tant de parcours effectués, tant de corps à corps passionnés, fougueux ou apaisés, tant de rire, de sourire, d’inquiétude aussi parfois, il faut bien le dire, une vie serait-elle une vie sans émotion ? Après donc ces années de vies communes, après je l’avoue quelques tromperies, pour de plus vieilles, pour des parties de rires, de joies, à vous mettre les jambes par-dessus tête, parce que le changement a du bon, parce que la vie fut sourire, parce que le fun est le piment de la vie, parce que j’en ai eu envie, surement plus que toi, parce que je t’ai retrouvé à chaque fois, avec délectation, plaisirs sans déplaisirs, je n’ai pas vu le temps passer dans notre parcours commun. Et puis, par je ne sais quelle envie, ou plutôt si, par un grand coup de foudre comme il en existe très rarement, attiré par une jeunette aux courbes si sexy, j’ai cédé à la tentation, et donc, j’ai cédé à notre séparation. Un temps d’attente, un temps sans réflexion, mais de penser que demain nos chemins se séparent, mon cœur se serre sans bruit et j’avoue la nostalgie de ne plus être ensemble. Encore un grand périple ces derniers jours, encore des grandes autoroutes, encore des petites routes, mais toujours des plaisirs, quelle que soit l’allure, tranquille et détendue, rapide et nerveuse, toujours alterner les rythmes, toujours se perdre dans des allers-retours, parfois à la limite de laisser s’échapper un trop plein d’énergie, parfois enclin à profiter de la vie. Des querelles ? Des broutilles ? Que nenni ! Toujours tête haute, toujours partante, toujours disposée à donner ce subtil plaisir, merci.

Voilà, c’est fini, et tant pis pour la gare, tant pis pour le quai, tant pis pour les adieux, nos chemins se sépareront demain. C’est peut-être bien un abandon, mais je sais que je garderai un souvenir ému de nos belles années, et même si tu ne fus pas ma première, je fus ton premier, ce qui aussi fut pour moi ma première neuve, le premier à caresser tes courbes, à m’enfoncer dans ton moelleux, à titiller ton bouton magique qui nous fit prendre les tours et bien des détours. Demain…. Je serais ému de te laisser, avant de repartir seul, quelques jours de séparation, quelques jours sans toi et toi sans moi, quelques jours où tu trouveras d’autres bras, et moi, je regagnerai mes tromperies qui de ce fait, n’en seront pas. Et si l’adulte erre, ce sera sans toi…. Je ne sais pas ce que seront nos routes, et si nous nous recroiserons, comme j’ai pu subrepticement croiser un ex, sur le parking d’un supermarché, d’ici là, tu seras effacer nos traces communes, te défaire des plaques du passé pour t’enjoliver de nouvelles parures, comment serais-je te voir, te reconnaitre ? D’ailleurs, quel intérêt ? Juste celui de pensées émues, non pas des tourments traversées, mais de la passion vécue, jusque dans bien des excès, au-delà des limites parfois, dans une sécurité qui su galvauder bien des envies. Voilà, après tout ce temps, nous voilà sur le point de se dire adieu…. Bonne route à toi et à ce qui seront les tiens, merci pour tant de bonheurs offerts, je conserve avec émotion ton effigie sur mon bureau, souvenir parisien d’un voyage sans toi, quelques photos où tu trônes sans que tu en sois la vedette, et qui sait si dans quelques années, en voyant une de tes sœurs dans un musée ou une collection privée, avoir cette buée indicible au coin des yeux en songeant à travers elle que moi aussi, en mon temps, j’eu la joie de faire un sacré bout de route avec toi. Adieu C4, place à l’attente……………

1 commentaire:

Anonyme a dit…

pauvre homme triste d'abandonner ta C4

je te taquine


bonne DS3