comme un temoignage

Comme un témoignage tout droit venu d’ailleurs, le soleil irradie nos journées d’automne faisant douter du calendrier ou sinon de nos souvenirs de cette période en d’autres années, même en piochant dans les plus heureuses…. Que voulez-vous, le soleil se déplace, à défaut d’être dans le cœur, il est dehors, et puis, c’est super cool pour les panneaux solaires qui font de leur mieux dans leur première saison. Preuve supplémentaire que qu’elles que soient les pensées, le ciel est toujours bleu. Bon, ok, là, l’absence de nuage permet de mieux le visualiser, mais il en est de même tout le temps. A chaque jour suffit sa peine dit-on, les questions foisonnent, les réponses un peu moins, mais au fond, sont-ce les bonnes questions et en attend t’on vraiment les réponses ? Les moments de doutes, les moments de réflexions peuplent nos existences et encore plus dans ces phases de repli sur soi, de retour en quelque sorte aux sources de soi, mais ce ne doit pas être la seule lumière à apporter sur sa vie sous peine de flétrir dangereusement et de finir par disparaître sans avoir trouver les réponses à des questions non posées. Tout comme les plantes, nous avons besoin de lumière pour développer notre énergie, mais bien plus encore, nous avons besoin de cette lumière intérieure qui brûle en nous, toujours, même si parfois c’est à un régime trop ralenti. Eveillons cette flamme, faisons là grandir, nourrissons-la aux rayons de soleil, à la douceur des choses, aux beautés les plus pures de notre monde, l’énergie est partout disponible, c’est à nous de nous alimenter à toutes ces sources. Les mains tendues ne suffisent pas, il faut la volonté de grandir, celle d’aller au-delà (à ne pas confondre avec aller dans l’au-delà, funeste idée s’il en soit) de se dépasser, de ne pas s’appesantir sur ce qui n’est plus, d’ailleurs, pourquoi ? Qu’est ce que cela changera ? Rien. Ce qui est, est, c’est là la seule logique qu’il soit, on ne change rien à l’existant, on vit et on compose avec. La seule influence que l’on peut donner est sur la trajectoire future, pas celle passée. Le temps avance, il ne recule pas, notre avenir est devant, pas derrière nous, on ne peut être autrement qu’humain, volontaire avec l’envie forte d’avancer, pas celle d’attendre et d’espérer, il faut être moteur et savoir provoquer les choses, l’envie seule permet d’aller au-delà.

Combien de dépassement de soi, combien d’actions, combien de constructions, combien de records ont été faits simplement parce qu’il était de bon aloi de dire que cela était impossible ? Les limites sont faites pour être vaincues. De tout temps l’homme a voulu voir ce qu’il y avait au-delà. Au-delà des montagnes, au-delà des rivières, au-delà des frontières, au-delà des océans, au-delà de notre planète….. Voir plus loin que la limite fixée, toujours, se fixer cela comme objectif, oublier les premiers pas pour ne voir que la ligne d’arrivée, se battre pour transformer l’essai, positiver la victoire sur soi, oublier les défaites d’hier que rien ne sert de ressasser. La vie est un long ruban, mais ce ruban là ne fait pas de pli, il ne passe pas deux fois au même endroit, on ne revit pas deux fois les mêmes histoires, on ne reprend pas le chemin là où on l’a arrêté. Bien sûr, toute règle à ses exceptions, mais à part quelques erreurs, quelques remises en question, la vie déroule en marche avant. Le passé se meurt, le passé est mort, paix à son âme. Période délicate, souffrance plus ou moins profonde, travail de deuil à faire, mais surtout, plus que tout, réconciliation avec soi, être bien en soi pour être bien avec les autres, avoir la tête vide pour mieux la remplir, et surtout, pour la remplir entièrement de nouvelles choses sans que celles-ci soient polluées par des éléments du passé, comme lorsqu’on change l’eau d’un aquarium, on le vide, on le rince, on le remplit entièrement avec une autre eau, sans pollution ancienne gardée, et là, même si on y réinstalle les mêmes poissons, la vie s’épanouit et reprend vite ses droits. Faire le vide, nettoyer, s’aérer, pour un jour être prêt à remplir à nouveau, bien que si l’idée de répétition soit dans ses mots, le travail est nécessaire pour qu’elle ne soit pas dans les maux. Cette phase essentielle est aussi porteuse de doute, de mise en doute de soi, de regrets, tous ces leurres dont la seule fonction est de tourner le regard vers hier, au lieu de le tourner vers l’intérieur, de ficher un grand coup de balai avant de changer le décor. Nouveau look, nouveau regard, nouvelle perception, apprendre à réapprendre, oublier les faux pas, cesser de calculer ce qui a pu dévier hier, aujourd’hui est là, demain encore à écrire.

Ambition ? Soi, être soi. Vouloir le bonheur, le voir bien en face, ne pas le quitter des yeux, c’est se laisser aspirer à la trajectoire montante qui mène vers lui. Vous n’y croyez pas ? Qu’est ce que cela vous coute d’essayer ? A quoi sert de s’aigrir ? Quand on me fait de la peine, dois-je m’aigrir ? ou bien, dois-je maigrir ? Humour, oui, c’est clair, le même qui m’a sauvé hier au cours d’une folie traversée, le même qui trouve la raison d’être dans les heures les plus spleen du périple d’une vie. On ne peut rire de tout, certes, mais on ne peut pas pleurer de tout non plus, si ce n’est de pleurer de rire ! Alors soyons fous, soyons libres, soyons amoureux de la plus belle maitresse que nous n’ayons jamais rencontré, la vie, oui, aimons la vie. Aimer la vie est la plus belle des raisons de vivre, aimer sa vie la plus belle des raisons d’être heureux, et, en attendant de partager cette joie de vivre, vivons-là à fond déjà. Joie de vivre ? J’oie déjà les rabat-joies déclamer l’impossibilité de la chose…. A ceux-là je dirais simplement deux choses : en premier la phrase de Mark Twain « Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait », ensuite, qu’il ne sert à rien de contraindre les fous, ce serait pure folie, d’ailleurs entre nous, qui est plus fou que l’autre ? Celui qui sourit à la vie ou celui qui ne croit en rien ? douce folie que tout ça et je me fous bien des moqueurs ou autres empêcheurs de progression, la vie est belle, elle donne des leçons, à nous de prendre, de retenir ou de fuir. Aujourd’hui il fait grand bleu dans ma tête, je pars vite en profiter.

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