congés d'automne

Dernière ligne droite de ce long été, les températures fraîchissent, les nuits se rafraîchissent, les jours raccourcissent, tout cela annonce l’automne qui vient dès lundi prochain. Les enfants ont repris le chemin de l’école, les derniers aoûtiens sont revenus de leurs congés, voilà le joli temps du hors saison, ce temps ou la nature reprend ses droits, les lieux de villégiatures se vident, les aéroports débarquent plus de passagers qu’ils n’en emportent, transhumance à sens unique… D’ailleurs, même les troupeaux descendront bientôt des estives, rejoindront les étables désertées pour passer l’hiver au chaud et au plus près des hommes… Les nuits longues apportent leurs gouttes de rosées bénéfiques, faisant reverdir de ci, de là, la végétation épuisée par les chaudes journées au point de ralentir fortement la croissance…

Période atypique de l’année, ou le principe des vases communicants ne marche plus. Les endroits se vident et se désertent sans se remplir à nouveau. Le bord de mer aligne désormais les volets bien fermés, les routes redeviennent paisibles, les paradis vacanciers du Maghreb ou d’autres îles plus lointaines se vident, le moment est venu, comme dans cette publicité du loto, de prendre le trajet à contresens, rejoindre ces lieux désertés. Rouler puis voler vers de nouveaux horizons, le temps d’une trêve, génératrice et régénératrice, entre soleil et vagues, sables fins et coquillages, détente absolue… Voici enfin venu le temps de mes congés d’été, devenus par la force des choses des congés d’automne, break, long break tant attendu dans le rythme assidu et tendu des activités quotidiennes…

Moments hors du temps, dans une période hors saison, changer de rythme et de lieu, reprendre goût à la lecture grâce à des plages horaires sans horaires précis, moments de libertés et de vies, certes à contre courant, mais tellement agréables quand on sait comment les occuper, les vivre et les utiliser. Paradoxe de notre société marchande, c’est aussi en cette période désertée ou l’on peut profiter intensément de son temps et des activités proposées pour un coût bien inférieur aux périodes surchargées, ou l’on doit faire la queue pour la moindre attraction, attendre et ré attendre, sans profiter pleinement de l’éventail proposé. Comme en période d’hiver, ou un séjour à la neige en janvier se monnaye à jusqu’à 10 fois moins cher qu’un séjour en février ou descendre une piste relève d’un jeu de quilles, et ou l’attente aux files des remontées mécaniques mobilise 80% de la journée…

Certes, on ne peut pas toujours partir hors saison, pour ses contraintes diverses, mais pour avoir connu les deux, j’avoue désormais aimer plus ce rythme là, qui entre autre, permet de profiter de la circulation fluide sur notre cité saturée, et retrouver la même fluidité sur le bord de mer, ou autres destinations ensoleillées… Et puis, nous avons tout de même l’avantage d’être à 2 ou 3 tours de roues de la mer ou de l’océan, ce qui permet d’en profiter, même à la journée ! Bien sûr, les journées sont courtes et plus fraîches, bien que souvent, suivant sa destination, on puisse trouver un temps excellent, des conditions excellentes pour trouver le repos et la détente, il suffit de bien choisir…

Quelques lignes encore à publier d’ici le grand départ, quelques jours de sommeil ensuite pour le blog, les textes eux, ne manqueront pas d’aller garnir les pages du cahier, aux hasards des plages, des tables en terrasses, en bord de piscine ou à l’ombre bénéfique des jolis palmiers… Ne râlez pas, votre tour est passé, ce qui somme toute, veut bien dire que votre tour arrive, non ? Eternel recommencement de la vie, grand tour de manège, avec ces hauts et ces bas, ces calmes et ces tempêtes, ces horizons qui défilent et qui changent, ces gens qui bossent quand on part, ces gens qui partent quand on bosse…

Carte postale virtuelle, de congés bien réels…

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Chouette si je passe par là Je viens aussi boire un café à la terrasse ! Je ne suis pas très loin après tout ! :-) Me ressourcer aussi !