écriture

Au jeu de l’écrit, on se fait souvent prendre… Ecriture d’abord salutaire, puis la passion naît, plus ou moins forte, l’envie se fait plus pressente, comme une boulimie de mots à déverser sur les pages, à noircir des cahiers, des mots en toutes lettres devenant des chiffres dans notre monde informatique pour ainsi voyager jusqu’aux yeux de ceux qui les liront. D’autres persos, plus intimes, trop proches, resteront dans les pages serrées du cahier sans espoir de publicité informatique… Etrange loisir pour plutôt passion, griffonner, écrire, tout et n’importe quoi, sans aucune prétention autre que celle d’écrire pour écrire, pour libérer, se libérer des poids qui étouffent la vie, pour exprimer des sentiments, des ressentis face aux étapes de la vie, face aux événements, proches ou lointains, qui finissement par nous toucher et nous affecter. En bien ou en mal, c’est selon, nous sommes des êtres vivants doués de sentiments, et non pas des machines, robots déshumanisés à l’abri des sentiments…

Ecrire, un jeu depuis longtemps utilisé, j’ai usé et j’abuse encore du jeu de caractères, des jeux de mots, des sons répondant à d’autres sons, écrire comme toujours, d’un trait, d’une seule traite, pratiquement sans ratures, assis à la terrasse d’un café, dans un hall de gare, un hall d’aéroport, écriture solitaire au milieu de la foule, écriture du bord de mon océan tout aussi bien qu’en pause d’une balade VTT. Ecrire ses cris, écrire s’écrit la plume trempée dans le ressenti, à l’encre de l’âme, aux couleurs changeantes de cette matière vivante et mouvante. Plus d’un an déjà que le blog s’emplit, de textes parfois bien plus anciens, mais tout d’un coup ressuscités là, nouvelles naissances et début d’existence pour des œuvres jusque là dormantes dans des cahiers empilés. Je souris en écrivant « œuvre » car ce nom porte aujourd’hui un sens bien galvaudé loin du sens premier. Mes œuvres ! Je ne suis pas imbu, ni de ma personne, ni des mes œuvres, loin de là, je suis content lorsque je vois ces textes alignés, 271 morceaux du puzzle de ma vie, et ça s’arrête là. Un blog, c’est fragile, ça peut s’arrêter à tout moment. Par manque de temps, d’envie, d’idée, en changeant d’adresse, en disparaissant aussi, tout simplement… J’avais une écriture avant le blog, j’en aurais très certainement une après…

Ecrire pour écrire, mais pas simplement, sinon autant revenir aux lignes des punitions de l’enfance, quoique je n’en ai pas eu beaucoup à faire durant ma scolarité, non, écrire pour raconter, divertir, se faire plaisir, se souvenir, transcrire en caractères alphanumériques, des choses vécues en 4 dimensions, des voyages et des rêves, des visions ou des trêves, des fois ou tu marches ou tu crèves. Alors, voilà, encore aujourd’hui, dans ces moments de solitudes ou on se retrouve face à soi, j’aime avoir mon cahier et mon crayon avec moi, si ce n’est pas le cas, je me débrouille à m'en procurer, histoire de profiter de cette méditation en solitaire pour laisser courir le crayon traducteur de mes pensées sur la feuille blanche et vierge du cahier qui devient dès lors, un cahier de textes… Ces derniers temps, des pauses plus ou moins longues au cœur de ma ville, ont guidé quelques lignes, écrites ici ou pas encore. Tantôt un banc du square, tantôt un parapet de pont, la facilité d’une table en terrasse d’un bistrot contre la rugosité d’une murette en pierre servant d’écritoire. Ces derniers temps, je redécouvre ma ville, ses rues et ses ruelles, ses placettes calmes ou bien animées ; ses beaux quartiers élégamment fréquentés, le calme et le bruit, la foule presque omni présente, tout cela pour moi, constitue autant de remparts autour de moi et m’aide à m’isoler dans cette ronde de lettre, de mots, de phrases, dans ce qui devient une modeste texte de plus…

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Continues longtemps d'écrire et de nous régaler... ;)