A chacun son chemin de vérité

11 septembre 2001, sept ans déjà que ces images spectaculaires et criantes de cruauté ont envahi nos ondes, brûlées nos yeux, irradiées nos neurones à jamais. Ce jour-là, la folie humaine est apparue dans une forme et une force technologique, une démesure de l’horreur, blessant à la fois la puissante Amérique sur son propre sol, dans ses propres symboles, mais aussi le monde aux yeux rivés sur les petits et grands écrans diffusant inlassablement en boucle les images des impacts de ces avions dans les tours… Image tragique et forte, qui ramène chacun à des souvenirs de ce qu’il faisait ce jour-là, tout comme dix jours plus tard lorsque AZF explosa…

Sept ans après, ou en sommes-nous ? Que sommes-nous devenus ? Que sont devenues nos vies d’il y a 7 ans ? Que penser de toutes ces rumeurs, thèses du complot, visant à dénier ces événements, racontant que ce n’est là que mise en scène pilotée de l’intérieur pour je ne sais quelle raison ? A chaque étape de l’histoire, surgissent des détracteurs, des révisionnistes dont la seule raison de vivre est de tenter de démontrer qu’il y a supercherie plutôt que vérité. Holocauste, chambre à gaz, premiers pas sur la lune, attentats du 11 septembre tout y passe, tout est démonté rangé au rang de le supercherie. Bien sûr que nous devons garder notre esprit critique, ne pas considérer tout ce qu’on nous raconte comme parole d’évangile, que ce soit l’actualité ou notre vie privée. Acquérir de l’information, si possible de plusieurs sources, fiables, proche du sujet, sans partie pris ce faire une idée avec son propre ressenti, sa propre expérience, comprendre, analyser, disséquer, interroger, voir, peser, autant d’actions et d’étapes nécessaire avant de statuer, de choisir tel ou tel camp, à condition de rester suffisamment neutre dans le débat pour en tirer la quintessence et la vérité vraie.

On peut tout renier, on peut tout dire, on peut tout raconter, mais ce n’est pas là la vérité. La vérité est ailleurs, elle est toute proche, voire même en nous, si nous acceptons de la voir, de la dégager de sa gangue de médisances gratuites, de fausses vérités, de versions hautement dégradées qui peuvent nous être rapportées… Nous avons deux oreilles et entre les deux un puissant ordinateur dont nous sommes les maîtres. Servons-nous-en. Doutons de ce qu’on nous dit, oui, c’est une bonne chose, mais à condition d’en sortir, de se forger à coup d’observation, de discussion, sa propre opinion, de la corroborer des éléments tangibles et prouvables… N’oublions jamais cela et ne tombons pas dans le piège de la facilité qui consiste à croire ce que la dernière personne qui a parlé a dit. C’est bien là la nouvelle gangrène de notre société. S’en tenir aux derniers propos, comme si c’était paroles d’évangiles… D’ailleurs, les évangiles sont bien un excellent contre exemple : Sur plus de douze journaux de bord, pour ne pas dire treize ou plus, le Vatican n’en a retenu que 4 pour définir son dogme. Exit les écrits de l’un ou de l’autre, les versions de Judas ou de Jésus, les versions féminines, bref, tout ce qui pourrait mettre facilement le doute sur ce nouveau dogme imposé par la force de la toute puissante Eglise.

Il est en de même aujourd’hui, chaque jour nous apporte son lot de preuves… Ecouter l’un et prendre de suite parti, c’est aller droit à l’erreur judiciaire, la confiance aveugle peut mener à l’aveuglement. Doit-on douter de tout ? Oui, bien sûr, cela est un mal nécessaire pour qui cherche le chemin de la Vérité. A condition de vouloir en sortir, de vouloir approfondir, d’engager la discussion, le dialogue, le débat en toute impartialité et en toute objectivité. Sans cela, on peut effectivement se contenter d’un son d’une cloche, se laisser endoctriner, emporter dans un flot qu’on risque de regretter tôt ou tard, car, quel qu’en soit le prix, la vérité finit toujours par éclater, et là, gare aux séquelles…

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Moi Je suis comme St Thomas Je ne crois que ce que je vois ! Et puis les gens qui ont toujours à redire Qui râlent sur tout et pour rien Qui critiquent , m' exaspèrent ! Je préfèrent me boucher les oreilles ! Je m' attarderais plus à aider les plus faibles, les victimes. Les autres l' ont bien cherché.

Anonyme a dit…

Quelque soit le côté dont on regarde, c'est toujours l'envers d'un autre; Pour connaitre la totalité des choses, il faut en voir, ou bien en vouloir voir la totalité des côtés! quand à savoir qui sont les réelles victimes sans tomber dans une facilité basique, ya du chemin...

Biz à vous ;)

Anonyme a dit…

Tout à fait ! Comme moi déjà, je ne me dévoile jamais complètement ! Alors savoir cerner les gens Les comprendre demande bcp de logique, de distance par rapport à soi même, de discernement. Ce n' est pas donné à tout le monde ! Pour moi les premières vraies victimes sont les enfants, puis les autres.....
Biz alors ! ;-)

Anonyme a dit…

Comme Saint Thomas, ne croire que ce que l'on voit, c'est ignorer imprudemment qu'il y a des choses, des phénomènes qui échappent, qui se dérobent à la vue. Soit en raison de leur essence, soit qu'elles sont intentionnellement disposées telles...

C'est vrai qu'avant de se montrer hâtivement critique, il est nécessaire de disposer d'une information de bon aloi. Or nous disposons d'un accès asymétrique face à l'information : certains, aux premières loges, l'ont à la source, et nous en grande majorité, puisons notre eau informationnelle dans les medias. Du fait brut au "consommateur final", l'information est travaillée, manipulée, au mieux pour la rendre potable, au pire pour la rendre digeste, voire savoureuse. La distorsion systémique, voire systématique de l'information n'est pas toujours une vue de l'esprit, moult exemples l'attestent...

Dans ces conditions, discourir à l'envi sur les mains qui ont ourdi attentats du 11 septembre me semble pour le moins oiseux, tant les enjeux de cet innommable - la sécurité nationale - mériteraient compréhensivement que la vérité fût voilée. Je n'affirme guère que tel été le cas, mais je dis comprendre au cas où tel a été effectivement le cas. La politique n'est pas morale, la sécurité nationale comme l'intérêt national n'est pas moral. La manipulation existe et se justifie sur d'autres aires que la morale.

Par ailleurs, si spectaculaires et si horribles eussent été ces attentats sur des innocents, l'on ne peut, sans faire preuve d'iniquité, s'indigner - avec force commémorations - sélectivement... Loin des images léchées des reportages télévisés, des bombes arrachent la vie également à des innocents sans éveiller ici - dans les medias et donc dans nos foyers - les gémissements de nos consciences. La vertu serait-elle l'apanage des plus forts ? L'indignation face à la brutalité exercée SUR le plus fort serait-elle plus révoltante que celle exercée PAR le plus fort ? Quelles commémorations sur les victimes des pudiques "dégâts collatéraux" en Irak ou ailleurs ? Sans parler des guerres, préventives, hégémoniques ?

La vérité existe, certes. Il est sain de la rechercher. Mais il est humble de la reconnaître - provisoirement du moins - hors de portée. Et il me semble vertueux de s'indigner également sur l'horreur, toute l'horreur, où qu'elle soit et d'où qu'elle vienne !

Didier a dit…

Que de sages et justes paroles...
Les échecs de la vie ont beau être les marches à gravir pour grandir dans nos vies séparées, il faut encore prendre le temps de les digerer, les assimiler, les comprendre avant d'envisager la suite du chemin... Qui n'écoute qu'un son, n'écoute qu'une cloche...