Périple

Coucou, me revoilou ! De retour aux écrits, après un joyeux périple sur les routes de France et pas de Navarre, non, plutôt à l’opposé géographique, dans ces froides régions du pôle dont on sait bien peu de chose, voire même, dont on ne sait pas si un quelconque explorateur local a pu revenir vivant… Pensez donc, pour nous autres, gens du sud, peuple toulousain, le Nord, c’est bien connu, commence à Montauban. Aller au-delà relève quasi de la folie, alors, en revenir ! Bon, c’est vrai qu’il y eut quelques escapades en terres cadurciennes, histoire d’y aller quérir ce nectar à la robe violacée, cette boisson énergisante et riche en tanins protecteurs, mais plus loin… Que voulez-vous, le Nord, reste le Nord, et là, pas besoin de film chti pour percevoir la folle inquiétude, ce voyage vers l’inconnu, l’affrontement du froid polaire en ces contrées lointaines…

Par un beau matin de printemps, enfin, d’été, puisque ce fut le 21 juin que nous prîmes le départ, nous voilà donc parti vers cet au-delà, la valise pleine de polaires. La 20 comme on dit ici, la route de Paris, la Nationale 20 devenue l’A20, l’A20 pour la 20, c’est pas mal ! Voici déjà Montauban, notre limite nord, bon, tout va bien, l’indicateur de température extérieure ne bronche pas, le ciel reste clément et la route dégagée, pas de neige aux abords…. Ciel ! Cahors ! Bizarre, toujours pas de froid, toujours pas de glace ? Remarquez, il n’y a plus de saison ! Brive… Bigre, ça reste chaud ! Direction Clermont-Ferrand, là, c’est sûr, la neige n’est plus loin ! Un petit arrêt sur une ère étrange, pour ne pas dire étrangère, un bâtiment exigu aux commodités en dérangement, ce qui conduit tout un chacun à se rendre aux commodités masculines et plonge les regards plongeant de ces dames vers des endroits normalement hors d’atteinte de leur acuité visuelle, et plonge ces messieurs dans une gêne qualifiable de gênante… Un petit déjeuner ou il est impossible de remplacer le café par du chocolat, (question de poudre ?), puis préparation à la conduite sur les routes verglacées qui nous attendent ! …

Poursuite sur l’autoroute, quelques sommets toujours dégarnis de neige, des températures toujours positives, un long ruban d’asphalte noir et sec, le tout observé attentivement entre deux apnées sommeillantes.... Bon, voilà pour moi des contrées inconnues, des coins de France préservés jusque là de mes visites, des jolis coins, j’avoue encore, comme partout en France. Ah, quel beau pays ! L’autoroute cesse, la route devient pénible, envahie de camions et autres coléoptères à carrosserie habitable, puis retour sur l’autoroute, une autre autoroute, un arrêt repas, et nous y retournons. Glissières continues peuplées de noms connus sur des livres de géographie, Belfort, Monbeliard et enfin, Mulhouse, presque le terme de notre périple… Bizarre tout de même, il y ferait presque chaud et même trop chaud ! Et voilà, voiture garée ! Retour au pays pour la C4 puisque c’est ici qu’elle est née… La suite ? et bien, laissez-moi le temps de vous la conter par écrit, mais pour l’heure, nous voilà en Alsace, et croyez-moi, fait chaud là-bas ! Pardonnez mes exagérations de sudiste, mon humour et ses exagérations, fallait bien un peu de sourires et de bonne humeur pour le retour au blog, non ?
Nous voilà donc à Mulhouse, ou plutôt, Wittenheim aux abords de Mulhouse, dans ce grand bassin industriel ou naissent des voitures modernes, se cache la plus belle collection de la planète : La collection Schlumpf. Pour qui aime l’automobile, c’est une étape obligée. Du balbutiement de l’automobile à la toute récente Bugatti Veyron, monstre de 1001CV, toutes les époques sont représentées. Il y en a pour tous les goûts avec une large part aux chefs d’œuvres automobile locaux, les belles Bugatti, déclinées sous toutes les formes, sous toutes les carrosseries, dans toutes les couleurs de la gamme, jusqu’aux très exclusives Royales dont 2 des 6 joyaux figurent dans la collection, sans oublier la 7e Royale, œuvre controversée de reconstruction automobile. La 2cv figure aussi parmi les belles, représentée par une belle mémére de 1954… Il y manque la Méhari pourtant pour coller à mes passions automobiles… Un autre beau musée, du moins pour ceux qui aiment les trains, existe à deux pas de là. La cité des trains, aux hangars abritant à la fois wagons et voitures, locomotives vapeur, diesel ou électrique. Hélas, la forte chaleur régnant pendant notre court séjour a rendu étouffante la visite en évaporant les vapeurs de diesel, huiles et autres goudrons, engendrant un fort mal de tête. Mention bien pour le réseau de train miniatures dans le dernier bâtiment. Là aussi, une autre passion… Voilà pour le côté musées.

Opposition de style côté architecture, entre le béton mulhousien et les colombages de ce joyau caché au milieu des vignes : Riquewihr. Il faut la visiter, la promenade dans les ruelles vaut largement le détour ! Que de belles choses, de beaux bâtiments, un espace protégé et coquet, des couleurs, du bois, du relief, un calme et une sérénité qui se dégage de cet endroit et bien sûr, ces délicieux bretzels que j’adore, le parfum envoûtant des pains d’épices qui aiguisent l’appétit et réveillent des souvenirs d’enfance… Sincèrement, être si prés et ne pas visiter Riquewihr est un crime ! En plus, nous avons bénéficié d’une superbe journée, un temps vraiment chaud avec un ciel d’un bleu profond qui mettaient en valeurs les façades colorées de cette jolie citée.

Et nous voilà de nouveau sur les routes ! Oh ! Pas un grand parcours certes : cette fois-ci, nous quittons Mulhouse pour Strasbourg, avec une étape obligée à Colmar, le temps de visiter cette belle ville autour de ses canaux. C’est si bon les vacances ! Flâner sans devoir regarder la montre, avancer au gré des rues, au gré des photos, regardant, admirant, découvrant à chaque détour des balcons fleuris, des pierres ciselées, des boiseries magnifiques. Retour sur nos pas, et en voiture vers Strasbourg, dont nous approchons sous la pluie ! Et oui, il fallait bien un peu d’eau pour apporter un peu de fraîcheur dans ces journées caniculaires. L’hôtel. Dépose des valises, le temps de souffler, de se rafraîchir et ça repart, pour goûter aux délicieuses tartes flambées dans une élégante brasserie, toujours sous la pluie, goûtant aux joies des périphériques saturés et des sorties innombrables… Merci le GPS ! Ambiance chaleureuse et art-deco, quelques tartes plus tard, la pluie ayant cessée, nous voilà à arpenter le quartier de la superbe cathédrale. A quelques jours prés, nous aurions pu profiter des éclairages de sa façade. Tan pis, pas besoin de maquillage lumineux pour en souligner la vertigineuse hauteur et les dentelles de ses sculptures. J’aime bien ces ambiances nocturnes ou les bâtiments prennent un autre volume sous les éclairages variés. Du monde, beaucoup de jeunes dans les rues, des langues mélangées, croisées au hasard de nos pas, de sympathiques agents de police montés sur leurs vélos, plaisantent en nous indiquant l’accès aux merveilleux quartiers de la petite France. Détente et sourires, balades complices dans les rues d’une ville inconnue, découverte de quartiers dépaysant et superbes ou les colombages jouent avec l’eau, les fleurs avec les colombages, les lumières avec les fleurs et les passants avec les lumières… L’inconvénient de flâner ainsi, est que parfois, on ne mesure pas très bien la distance nous séparant de notre véhicule, ce qui devient un sacré piège lorsque les jambes se font dures après une journée aussi riche en émotion… C’est donc avec joie que nous retrouvons la voiture, et, direction l’hôtel pour une nuit réparatrice. Réveillés par un grondement, d’abord pris pour une course de valises à roulette, nous émergeons du sommeil sous les roulades d’un tambour céleste résonnant à l’infini dans un ciel d’un noir à la profondeur terrifiante. Etait-ce la fin du monde ? Bon, de toute façon, nous étions allés à la cathédrale la veille, et, comme elle était fermée, le ciel ne pouvant nous en vouloir, nous étions assurés de finir au paradis. Cela dit, rien ne presse, car pour moi, le paradis est ici bas. Donc, au programme du matin, ciel plus noir que le café du matin, roulement d’un tambour aux watts amplifiés et flash dignes des meilleurs radars du périphérique. Soit ! Nous sommes en congés, rien ne presse ! D’abord émerger, ensuite la douche, puis le petit déjeuner. Le temps de ne pas se presser, et nous voilà sortons de la micro salle de repas sous un ciel semblant oublier sa rage matinale dans des déchirements de ciel bleu. Retour à nos luxueux appartements, enfin bon, l’espace dévolu à notre nuit, bouclage des valises et en route ! Direction Strasbourg, version jour, et même version tempête de ciel bleu ! Retour aux quartiers d’hier, histoire de jauger entre la version nuit et la version jour, nos préférences. Direction la petite France, jeu des sept erreurs en clair-obscur, à la recherche de nos pas d’hier soir. Quel régal des yeux et quelle belle ville ! Qu’il est bizarre d’avoir ainsi des idées préconçues des autres métropoles que celles chères à son cœur ! Je n’avais pas imaginé un aussi beau Strasbourg, je n’en voyais que la grisaille et la froideur d’une vieille ville emplie de technocrate ayant bien du mal à faire fonctionner notre Europe… C’est une bien agréable réveil qui s’opère dans mon esprit. Repas en terrasse, quasi au bord de l’eau, puis retour vers ce vaisseau de pierre, passage incontournable dans la ville. Autre avantage du jour, les boutiques sont ouvertes, ne serait-ce que ce magnifique magasin de confiseries aux boiseries aussi joliment décorées que les trésors de gourmandises qui emplissent les étagères… La cathédrale laisse visiter ses entrailles, vaisseau de pierres naviguant sur les errements de l’humanité, symbole de foi ayant traversé l’histoire des hommes et des peuples. Fascinante horloge astronomique, génie de l’homme qui a su traduire en engrenage la course céleste des astres, les calendriers lunaires et solaires, les courses des saisons, des siècles, des années, des mois, des jours, des heures et des minutes. Encore tout ébahi, nous achevons notre périple strasbourgeois, quittant l’Alsace pour la Lorraine voisine, alliée depuis toujours, victime de mes errements historiques. Mais ça, c’est encore une suite….

Après Strasbourg, direction Forbach et la Lorraine. Au passage, un arrêt sur la célèbre ligne Maginot, à un endroit fort judicieux puisque la route et le parking étant au point le plus haut, et la construction au plus bas, cela nous a valu une promenade en descente dans un sous-bois de quelques minutes, avant de découvrir qu’il était trop tard pour effectuer la visite commentée durant prés de 3 heures… Quelques photos dans une belle verrière trop contemporaine et surchauffée et nous revoilà à parcourir notre sentier en sous-bois mais dont la pente, par le principe des vases communicants s’était inversée durant notre halte. Bref, des centaines de mètres à gravir par temps chaud, pour retrouver la voiture sur un parking sans ombre… Pas un seul panneau pour nous indiquer les horaires et les durées des visites… Nous avons bien du retard sur des choses aussi simple et aussi pratique pour les visiteurs de tout âge. Je n’ose imaginer les personnes à mobilité réduite en ces endroits… Bon, reprenons le cours de notre périple ! Premier arrêt, non point la gare, mais l’hôtel, non pas l’hôtel de la gare, mais l’hôtel de la poste au parking squatté par les voisins en manque de place. Accueil rapide, clé de chambre. Et là, encore une coïncidence : notre chambre porte le numéro 23, tout comme celle que nous occupions à Strasbourg ! Décidément ! Une pause fraîcheur, et nous repartons visiter les lieux, découvrir pour ma part ces paysages ponctués de chevalet de mines. L’histoire du charbon, des mineurs, les exploitations saturées de matériels rouillés, comme fermées à la hâte, des vitres cassées, des coins délabrés et sous nos pieds, des galeries oubliées qui continuent de travailler, de faire travailler les sols et les maisons bâties au dessus. Rosselle, Petite-Rosselle côté France, Grande Rosselle côté Allemagne, une ville coupée en deux par une frontière, là aussi, des séquelles du passé, un passé pas si simple, des peuples séparés par quelques arbres, une ligne en pointillée mouvante sur les livres de générations d’écolier. Lendemain matin, superbe temps, petit déjeuner en terrasse, comme des rois ! C’est si bon les vacances, encore plus en superbe compagnie. Ensuite, direction Sarrebruck en Allemagne, le temps de voir que contrairement à nos croyances, le carburant est plus cher, l’alimentaire aussi, mais, j’ai tout de même fait des affaires en modélisme ferroviaire… L’Allemagne en pleine folie de l’Euro ! Des gadgets partout, avec même des invendus de 2006 et de la Coupe du Monde en Allemagne… Pause repas le temps de goûter la gastronomie rapide locale, et nous retournons en France, toujours en balade. Soirée sur Forbach, en plein cœur d’un match Allemagne - Turquie, dans des rues ou circulent des voitures décorées de drapeaux ou turcs ou allemand. Evitons donc le kebab pour dîner, ça sera plutôt pizza… L’Allemagne a gagné, les klaxons partent faire la fête de l’autre côté de la frontière… Lendemain aussi bleu, petit déjeuner aux accents de forêt noire, retour en Allemagne, visite du carreau Wendel, découverte du travail minier… En voiture vers la région de Metz et celle de Verdun.... La route, encore la route, direction Metz et plus loin encore, puisque c’est en Meuse que nous poserons nos valises. Un petit tour à Metz, histoire d’arpenter la ville, découvrir la cathédrale, y retrouver des maquettes de monuments bien connus d’ici mais que je pensais pas aussi célèbres là-haut : La Basilique Saint Sernin, soit, elle est connue, mais la cathédrale Saint Etienne, je la pensais moins connue ! Petit rappel du pays… Le temps est toujours aussi beau, seul le vent vient parfois fraîchir les soirées. Je profite aussi de mon passage à Metz pour compléter mon parc automobile d’une belle Méhari beige et d’une rare 2CV Sahara verte. Bon, ok, ce sont des modèles réduits à l’échelle du train, mais elles représenteront dignement Metz sur le futur réseau, du moins, dans mes pensées. Une soirée à Verdun, là encore, j’avais une autre image de la ville tant les manuels d’histoire y ont associé la boucherie de la première guerre mondiale. Jolie ville animée le temps du festival, promenade musicale en bord de Meuse.

Bon, c’est vrai, les vacances ont une fin, et déjà se profilent les dernières étapes de notre périple dans le grand Nord…Nous quittons la Meuse, enfin presque et reprenons un itinéraire touristique, marqué en ce département par les griffures de la grande guerre. Le mémorial de Verdun dans son imposante masse se profile dans ces campagnes vallonnées ou la végétation verdoyante dissimule les larmes de sangs et de chairs qui ont saturé la terre. Petite halte, l’occasion de se replonger dans la folie des hommes, mais aussi, l’occasion d’approcher une autre folie, par l’intermédiaire d’un Anglais sis au volant de sa Lomax. Bien sûr, tout un chacun sait que la Lomax est un de ces adorables kits automobiles dont seuls nos amis britanniques ont le secret, et surtout la possibilité de construire et de rouler avec. Heureux hommes ! Imaginez, un cigare tout de blanc vêtu, posé sur 3 roues, 2 à l’avant, 1 à l’arrière, 2 places enfoncées abritées derrière chacune son saute vent, nous revoilà replongé dans l’automobile d’avant guerre. Ah, j’oublié, précision importante, ce drôle d’engin est mu par le célèbre bicylindre de la 2CV. Bien évidemment, une telle voiture attire le regard, et notre pilote ne pratiquant que sa langue natale, je me fis l’interprète dans une interview improvisée qui me donnait l’occasion de voir de plus prés cet objet de convoitise… Un jour peut-être… Après avoir rafraîchi mon anglais, nous avons filé à l’anglaise, sur la route des écoliers, direction l’ossuaire de Douaumont. L’accès au site impose le silence et le devoir de mémoire. Des croix blanches, alignées sur plusieurs axes à perte de vie, des petits rosiers rouges pour fleurir ces tombes d’innocentes victimes de la folie guerrière de dirigeants à l’abri des champs de batailles, un bâtiment immense, dont les murs sont gravés à l’intérieur de noms de victimes, de noms de commune ou ils sont tombés, à l’extérieur des blasons des villes d’ou ils sont venus. La lumière orangé, la pierre claire, les lettres noires, tout concourt à se souvenir, à faire l’effort de se resituer dans la chronologie de notre Histoire. Ce retrouver ici, c’est sortir de son livre d’histoire, c’est situer l’époque dans sa propre généalogie. Sous cette dalle froide et lisse, l’ossuaire dont de petites fenêtres permettent de visualiser le macabre contenu de l’extérieur du bâtiment. Enchevêtrement de tibias et autres péronés, crâne, omoplate…spectacle désolant, affreux et quelque part malsain, enlevant le peu d’humanité à ces pauvres soldats en exposant ainsi leurs morceaux les plus intimes. Quelques pas parmi les tombes, et nous reprenons la route en silence, le regard assombri devant ce génocide voulu et consenti. Un peu plus loin, une tranchée couverte d’un monument de béton, parsemée de croix de bois blanche. Rappel d’un épisode tragique, parmi des milliers d’autres. Là encore, je regarde le vert profond des arbres, leur jeune âge me fait penser qu’ils ont poussé après la bataille, qu’ils se sont nourri du sang versé sur cette terre que nous foulons aujourd’hui, et qu’à leur façon, ils symbolisent l’envol de ces jeunes âmes ver le ciel, fauchés dans leur jeunesse à peine ébauchée. Plus loin des tables en un lieu paisible nous accueilleront pour déjeuner. Je ne peux m’empêcher de chercher dans les replis du terrain une ancienne tranchée, un impact d’obus tant ces terres portent encore les blessures d’alors. Retour à la route.

Camping en dur, courses à la hâte dès le matin pour le petit déjeuner, puis nous filons vers Poitiers et le Futuroscope, profitant ainsi une dernière fois de notre voisinage pour s’y rendre. Il est fort appréciable de pouvoir profiter de jours de congés à contre courant des autres : Personne ou presque, simplement quelques scolaires en voyage de fin d’année, quelques touristes égarés ou fuyant la foule, et nous, sans oublier, l’astre solaire brillant de mille feux ! Il est très agréable d’arriver à chaque attraction quasiment sans file d’attente et ainsi de pouvoir profiter un maximum du parc, en ayant la chance de tout voir ou presque dans la journée. Projection d’image, salle à sensation, plongée au cœur des mers ou au-delà de la galaxie (il y en a même qui ont vu leur maison !), parcours vertigineux concocté par Gérard Majax, jusqu’à des poursuites en voiture qui s’arrêtent pile dans le pare choc d’une 2CV ! Décidément, je suis poursuivi ! L’endroit est superbe, alliant bassins d’eaux, espaces verts aux bâtiments futuristes, ce sont des kilomètres parcourus pour passer d’une activité à une autre, le tout sous une chaleur écrasante d’une très belle fin juin. Moment de répit après toutes ces journées de routes, d’émotions, de course poursuite à travers les souvenirs, moments à deux dans notre espace temps, dans ce cadre futuriste, limite spatial qui sied bien à nos vies d’extra-terrestres. Que serions-nous sinon ? A vivre ainsi des choses si étrangement identiques, à se sentir tellement à l’écart de la population, c’est bel et bien l’impression que nous avons tous les deux. Comment vous parler encore du Futuroscope ? Superbe, beau, intrigant, passionnant, à jouer ainsi avec nos limites, à savoir aussi apporter sa dose de culture non rébarbative, que ce soit en descendant le Nil sur écran géant, que ce soit en revivant en 3D l’épopée d’Henri Guillaumet, ou bien encore à découvrant les infinies limites de notre galaxie ou les populations du fond de nos océans, il serait imbécile de ne présenter le Futuroscope qu’à travers ses salles à sensation. Bien sûr, pour les personnes en quête d’adrénaline, c’est bien là des moments intenses à vivre, mais doit-on en oublier toutes ces belles images, toutes ces choses passionnantes qui racontent tant de belles choses et font vivre ou revivre nos plus belles pages culturelles à tout un chacun. En soirée, voilà le Futuroscope qui s’agitent sous les rayons de lumières et autres feux d’artifices sur les bassins aux jeux d’eau. De quoi ponctuer une belle soirée d’été ! Retour au camping, notre camping en dur, pour une dernière nuit sur Thouars. Petit déjeuner, chargement de l’auto, ce coup-ci, c’est bien fini. Direction la maison.

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