L'heure des choix

L’heure des choix, c’est ce carrefour de nos vies où s’emmêlent les routes de nos destinées et quel que soit le choix que nous ferons, il y aura toujours un chemin à prendre, des routes laissées de côté, des questionnements, des hésitations, peut-être bien même des tours de ronds-points… Il y aura aussi du temps passé à lire et relire les panneaux, les flèches indicatrices, les choses qu’on a cru lire et celle qu’on ne lit pas, les réponses que l’on n’attend pas, les questions que l’on ne pose pas. Ne pas poser la question c’est sabrer le champagne à la victoire du non, car c’est toujours le non qui s’impose lorsqu’on ne fait rien d’autre que subir.


L’heure des choix, c’est ici et maintenant, c’était hier, mais si souviens-toi, ce sera demain, tout à l’heure, plus tard, car la seule certitude c’est de toujours avoir des choix à faire. Seul. Peut-être passe-t-on trop de temps à être une marionnette dont les fils de la décision sont en d’autres mains ? Peut-être que la peur n’est qu’une mauvaise conseillère s’amusant à nous faire peur de ce qui n’est au fond qu’un cheminement naturel sur le chemin de nos existences ? Peut-être au fond que nous ne sommes pas préparés à choisir et pire encore, à agir ?


L’heure des choix, c’est le grand miroir devant lequel tu te figes en te regardant, ce grand miroir porteur de tant de confidences qui te connait toi, tel que tu es sans maquillage, celui qui a appris par cœur toutes tes mimiques, tes grimaces et j’en passe sur l’album des têtes des mauvais jours. Tu es là, debout, le regard planté dans le vide de ton image à lui demander « bon alors, qu’est-ce qu’on fait ? » Mais le miroir ne te répond pas, un miroir ça ne parle pas, ça réfléchit. En silence. Rien de plus énervant. Alors tu t’énerves, et tu exprimes tout ton mal-être en le traduisant par des flots de critiques, à l’encontre de ceux qui font rien, à l’égard de ceux qui ne font pas bien, parce que c’est tellement plus facile de voir combien « ils » sont incapables, et puis parce qu’au fond si toi tu n’es pas bien c’est uniquement à cause d’eux.


L’heure des choix… Subir. Agir. A cause d’eux. Mais bordel, c’est quoi ce monde qui geint, qui pleure, qui crie, qui hurle, qui conspue ? C’est quand qu’on va commencer à comprendre que le monde n’est pas une offre devant répondre à toutes nos demandes ? Et puis, c’est quand qu’on va penser que ce monde n’est que ce que nous en faisons ? Subir, non, agir, oui. A cause d’eux, non, grâce à soi, oui. Là est le choix mais pour ça, il y a pas mal de boulot : d’abord désapprendre, oublier la facilité de tout rejeter sur les autres, ensuite apprendre, les vieux principes en premier : Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. Ensuite apprendre, apprendre à agir, apprendre à formuler sa critique par l’émission d’une contreproposition mûrement réfléchie, dûment pesée, bref, cesser de parler pour contrer, parler pour parler, cesser de jouer les grains de sables pour enfin apporter sa pierre à l’édifice et son étincelle à la lumière des nations. Encore faut-il pour cela bien vouloir se donner la peine de vouloir comprendre et là, cela requiert du temps, cela nécessite de la prise de recul, cela impose de voir les choses dans leur globalité et leur contexte, chose rendue de plus en plus difficile par le travail de réduction et d’extraction effectué par bon nombre de journalistes. La faute à pas de temps, la faute à la concurrence, la faute à la captation d’un pouvoir si désirable. Publier vite, mettre un titre choc, vendre de l’évènement même là où il n’y en a pas. C’est de la poudre aux yeux, de la poudre à canon capable d’exploser à tout moment, que ces artificiers de l’artificiels manipulent sans précaution. C’est de la poudre de perlimpinpin, le peuple croit savoir mais il ne sait rien, un grain de sable tout seul ne donnera jamais l’image de la plage dont il a été extrait.


L’heure des choix, c’est de choisir. Facile. Facile de faire des choix, facile de se planter, facile de recommencer parce que la vie a un grand principe : toujours répéter la leçon jusqu’à ce qu’elle soit apprise. On peut dès lors se planter, pas de soucis, il y aura un rappel, par contre, lorsqu’on se plante plusieurs fois au même endroit, il faut aussi prendre cela comme un rappel et se rappeler que cet endroit est le mauvais endroit, que ce chemin est le mauvais chemin, que ce qui nous semble une autoroute n’est qu’une impasse pour soi. De là nait un ultime choix : choisir d’évoluer ou bien choisir de stagner. Dis, c’est quoi ton choix ?   

       

4 commentaires:

Anonyme a dit…

C est quoi ton choix ? C est vivre et ne pas trop se poser de questions .plus tu t en poses plus tu hésites . Moi je vis pour moi pour les miens . Voilà .la réponse à cette question .et si le chemin est mauvais pas gravé on en prend un autre .la vie donne des leçons .on apprend par nos choix .qu il soit bon ou mauvais .mauvais pour qui d ailleurs . Il est déjà trop tard quand on se rend compte que l on s est trompe . Pas grave .il y a toujours plus grave . Il faut vivre selon ses envies . Et tant pis .

Cath

Didier a dit…

tôt ou tard, on fait tous des choix et il n'y a jamais de mauvais choix mais des choix qui font progresser....

(dj)

Anonyme a dit…

Des choix qui font progresser ou pas ...ça dépend du quel côté tu es .enfin c est ce que je pense

Cath

Didier a dit…

tous les choix que tu feras te feront progresser, si ce n'est pas sur l'instant, ce sera plus tard... (dj)