Indifférence, indifférent

De tant d’indifférence
Il meurt dans le silence
Il disparait sans bruit
Et pour lui, luit la nuit

Le cœur saigne
Se vide, s’épanche
Pourtant tout baigne
Dans ce monde étanche.

Il est parti seul, derrière les palissades
Dressées au milieu des vies maussades
L’oubli, oui, tout n’est plus que passade
Il est parti, il n’est plus là, belle lapalissade

Un silence au milieu des cris,
Un blanc parmi les écrits
Le monde de la nuit ennuie
Mais est-il un ennemi ?

Etouffé par les cris
Le silence se meurt
Etouffée par les bruits
Il attend son heure

Tandis que le monde court
Il marche d’un pas lent
Et dans un monde trop sourd
Il avance, indifférent.

Monde trop laid, monde trop parfait,
Le monde est beau, vaste et gai
Il n’est que celui que l’on construit
Il n’est que celui que l’on bâti

Il marche, il avance, il part à la rencontre
Il laisse de côté ceux qui se la racontent
Il oublie les yeux qui se sont fermés
Lorsqu’il espérait y voir un reflet

Il avance, il marche, il oublie
Les blessures, les coups, la vie
Chaque fin est un début en fait
Eternel débutant, il fut, il est

Chaque rose d’un bouton nait,
Grandit, s’épanouit et disparait
Un nouveau bouton grandit
Et on ôte cette tige flétrie

La vie est comme les roses,
Elle nait, elle grandit, elle s’épanouit,
Et si elle nous parait parfois morose
Il y a toujours un nouveau jour qui luit

Il ne faut pas confondre,
L’ombre d’un regard
Et le regard de l’ombre…
Apprenons juste à voir


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