8 mars


8 mars, journée internationale des droits des femmes… Un peu bizarre comme titre, mais c’est ainsi que cela est, dans un monde à la traine, dans un monde qui peine à comprendre que la vie nait d’une femme et d’un homme, que donc tout homme sur terre est né d’une femme, quelle que soit sa couleur de peau, quelle que soit sa religion, quelles que soient ses préférences sexuelles, quelles que soient ses croyances, sa philosophie, sa politique. Devoir instituer un jour sur le calendrier pour mettre sur le devant de la scène que les femmes aussi ont des droits démontrent un caractère phallocrate et discriminatoire. Fermons la parenthèse, coup de gueule, non parce que cette journée existe, mais par cette espèce de cérémonial arrivant chaque année à la même date pour dire : « les salaires des femmes sont plus faibles », « les droits sont bafoués » …. Mais merde, qu’est ce qui se passe les trois cent soixante quatre autres jours ? Rien ? On a exposé le problème et cela suffit, merci, au revoir et à l’année prochaine…. Drôle de monde, bien que dans ce cas-là, le « drôle » n’a rien de drôle.

En dehors de toute considération politique et géopolitique, le huit mars, c’est une date entre fin d’hiver et pas tout à fait printemps, c’est une date anniversaire aussi, pour tant de gens qui sont nés un huit mars, c’est un jour comme un autre dans la longue continuité de la vie où pourtant, chaque jour est différent, chaque jour porte ses joies et ses peines, ses rires et ses larmes, ses drames, ses bonheurs, parce que la vie n’est pas lisse, parce que la vie n’est pas prévisible, qu’il faut vraiment la vivre pleinement pour le réaliser au plus près de chacun de ses jours. Un jour ici, demain…. Nul ne sait. Doit-on en avoir peur ? Plutôt peur de n’avoir pas vécu chaque seconde de chaque jour, n’ayez pas peur d’user la vie, la vie est inusable et elle seule vous usera. Alors oui, il fait beau, même à travers les gouttes de pluies, même à travers les lames de froid, il fait beau parce qu’on vit, il fait beau parce qu’on est bien, à vivre cette vie-ci. Nous sommes des privilégiés, libre de nos mouvements, sans tuyaux, sans chaines autres que celles qu’on se complait à  porter, en les serrant, en les cadenassant à double tour, par on ne sait quelle peur, peur de l’autre sans doute, plutôt peur de soi. Etre vivant passe par être soi, être humain, fragile, délébile mais non débile, commettant des erreurs, apprenant par là-même à se construire, à se dépasser. Encore faut-il vouloir se dépasser, quitter sa zone de confort, risquer de prendre goût à la nouveauté, risquer d’être plus vivant que pas tout à fait mort. « Tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort » dit la maxime, mais alors, à quoi servent donc les maximes si nous gardons la peur en nous ?

Chaque jour décompte ses heures, chaque heures décompte ses minutes, chaque minute décompte ses secondes, un lent chapelet de perle de temps s’égrenant ainsi jusqu’au dernier grain, jusqu’à la dernière seconde, celle du trop tard, celle du « si j’avais su », pourtant, bien avant celle-ci, il s’en sera passé des secondes où on ne cherche pas à savoir, où l’on croit le temps éternel, où on repousse, on remet, on gaspille parce que sans voir le bout on l’imagine loin, très loin. Oubliez le futur, oubliez le passé, concentrez-vous sur votre présent, apportez votre sourire, votre joie et tout le panel de vos émotions aux vôtres, ceux que vous connaissez comme ceux que vous ne connaissez pas…encore, tout comme aussi, ceux que vous ne connaissez plus…. Ça en fait du monde ! N’ayez crainte, profitez de chaque seconde, vivez au présent, dès maintenant. L’eau de la vague qui mouille le sable de la plage ne le fera plus, parce que cette eau-là n’est plus, une autre arrive, la pousse, gronde et se jette encore plus loin sur le sable, c’est la loi de la vie. L’instant n’est pas le même que son prédécesseur, ni le même que son successeur, tout comme pour l’eau, tout comme pour nous…. Unique, délébile, lié mais non relié, soyez indépendant, soyez libre, soyez vivant, avancez, allez plus loin, marquez votre empreinte sur le sable, ce n’est pas la trace qui importe, c’est votre chemin parcouru, pour vous, et si d’aventure, vous vous sentez mieux assis, immobile à regarder le monde s’agiter, ne vous en privez pas, faites-le, mais faites le sciemment, sans le remettre en cause plus tard dans d’inutiles regrets.

Croyez. Croyez, mais par-dessus tout, croyez en vous, pleinement, entièrement. Soyez vous.    

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Les droits de la femme?
Droits à l'éducation, au travail, à gérer ses biens comme elle le veut et droit de vote?
Mais ça devrait même pas exister!
Obliger de dater pour rapeller au monde entier que nous faisons partie de l'espèce humaine au même titre que les mâles en puissance...
Que ça me gonfle cette histoire!

Natacha.