Suis-je?

Qu’importe le temps, pourvu qu’il fasse beau, qu’importe l’endroit si c’est l’océan, qu’importe avec qui, parce que c’est devenu très facile de ne pas penser à l’autre…. D’abord c’est qui l’autre ? Ce sourire du matin ? Commercial ou non, intéressé ou non, intéressant ou non, il en faut plus pour être malheureux, non ? Alors ? Soyons heureux ! Il fait soleil, chouette ! Vive la nature, l’air pur, la chaleur sur le visage qui contraste avec l’air déjà vif. Il pleut, chouette ! (oui, je sais, c’est plus dur) L’eau c’est la vie, la soif de la nature enfin étanchée, le plaisir de marcher dans les flaques, le parapluie luttant aux vents, la parka trop courte qui fait ruisseler l’eau céleste sur les jambes froides, mais aussi, les joies des promenades désertes, de quoi profiter seul des tous ces bienfaits naturels….

Bon, cela vous plait ? Et bien désolé, d’abord parce qu’il ne pleut pas à l’océan, encore du très beau temps aujourd’hui à manger dehors et profiter des joies de la feuille de chêne rabougrie tombant du ciel jusque dans l’assiette, et quand je parle feuille de chêne, je ne vous parle pas salade, mais bel et bien de l’arbre, altier et noble jusque dans ses terminaisons foliaires, d’ailleurs, je ne vous raconte pas de salade, oui j’ai mangé dehors ce midi auprès de mon cher océan ! Et puis, désolé mais marcher seul n’est pas non plus de tout repos, c’est même un manque avéré, je reconnais. D’abord, à qui parler ? Parler seul ? Voilà qui me fait irrémédiablement passé pour fou, or, la folie appartient à mon passé, non à mn présent, le gros avantage d’être seul, surement. Et puis, parler seul implique aussi de se poser des questions auxquelles on n’a pas de réponse, ce qui conduit inéluctablement au monologue. Diantre ! Un monologue tournant au monologue, voire même au soliloque, mot barbare qui évoque, magie des sons et de la dialectique, le sot-l’y-laisse, adorable morceau de chair si proche de la fin…. Humeur badine et enjouée, c’est ainsi que l’iode agit sur mes neurones fatigués. C’est ainsi que je respire le plaisir, le bonheur d’être sur ces terres de sables, sous ces pins qui tels des pinceaux immenses, caressent et déchirent la toile grise et blafarde des matins pour éclairer d’un azur de feu le ciel de nos jours. C’est au son des vagues roulantes et éclaboussantes, que les pensées s’ordonnent en un joyeux tohu-bohu, un fourmillement qui vient bercer l’âme et exalter les énergies. Telle est la vie. Et puis, zut, je m’en fous, je vis, je marche, je profite, je suis, mais sans suivre personne, juste mon chemin. Tel est notre credo, suivre notre route pour être, je suis, donc je suis. Une évidence, non ?

Bon, oubliez d’appeler le samu ou la psychiatrie, je suis fou, oui, mais pas que moi, non ? J’aime la vie, après avoir voulu son contraire, après avoir mesuré l’incongruité du geste, il est toujours réducteur de focaliser sur une facette de l’immense diamant qu’est notre vie. Nous sommes riche, nous possédons la plus belle des pierres précieuses, celle qui brille, celle qui attire, celle que nous devons convoiter nous ! Pas facile, mais c’est ainsi, voilà votre mission, si vous l’acceptez (ou pas) ce texte s’autodétruira à la fin de ce blog….ou pas ! Voilà la vie ! Tout est dans le ou pas… D’où la superbe vie du Marsupilami et ses houpa, houpa…… ou pas ! Mais quoi ? Sérieusement, ne peut-on rire ? Ou, ne peut-on rire sérieusement ? Vite, Mr Jourdain venait à mon secours, n’en déplaise à Jean-Baptiste Poquelin que l’on nomma Molière bien avant que l’on ne décernât des Molières à tire-larigot, cela sans d’autres facteurs, fussent-ils d’orgues….car étymologiquement parlant, le larigot n’a rien d’argotique mais bel et bien parenté avec l’orgue, produit par des facteurs, et tout mathématicien qui se respecte sait que la mise en facteur est la forme d’un produit….non ? Allez ! Une dose d’acide pour faciliter la compréhension, oubliez l’extase de l’extasy, usez plutôt de l’acide acétylsalicylique, en poudre ou en cachet, à bulles ou sans bulles, chacun ses gouts, et si cela n’aide pas à la compréhension, au moins le mal de tète sera éradiqué. Il n’y a rien à comprendre, juste être soi. Parler ou pas, écrire ou pas, vivre ou …vivre. Seul ou non, je connais des couples de gens bien plus seuls que moi, non que cela rassure, ni fait peur, juste que « seul » ne veut rien dire. Des mots, comme on colle des mots sur des maux. On aime bien coller des mots sur des choses, des étiquettes qui annihile l’esprit, l’aide à se poser sur ce qu’on veut voir et non pas sur ce qui est…. On aime se rassurer par ce qui n’est pas forcement ce qui est vraiment. Compliqué ? Non. A méditer. Soyons fous !

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