Grâce à Dieu

Est-ce la fin du monde annoncée qui annonce tant de mysticisme, ou bien la société perdant ses valeurs à force de jouer à mieux les oublier, l’époque est à la recherche de croyance, comme si croire permettait de retrouver les ancrages d’une vie dans nos vies. Après des années noires, gothiques, diaboliques, voilà que le bien triomphe et reprend le dessus. La mode est aux anges, aux elfes, aux croix, à la religion non dans son côté délavé par trop de lavage de crâne à répétition, mais plutôt par son côté mystique et rassurant, croire nécessite de ne point savoir mais plutôt de laisser la part à l’imagination. Se rassurer en cherchant au fond de nos neurones cet enseignement et cette culture judéo-chrétienne qui a patiemment poli nos mentaux depuis des générations, au point de s’abreuver des ces messages endoctrinant sans jamais éveiller notre esprit critique. Plus de deux mille ans d’histoire, des discours répétés, année après années, basés sur quelques livres, sur quatre évangiles retenues, en n’en oubliant combien d’autres ? Huit ? Neuf ? Dix ? Plus ? Les apôtres étaient douze selon la tradition, ils avançaient à treize, en comptant le meneur, voire quatorze ou plus en comptant les compagnes de chacun…. Trouble. Ah oui, c’est vrai, le concile de Nicée est passé par là. Les femmes ont disparu des premiers rôles du grand livre, les écrits ont été sélectionnés pour mieux donner la bonne parole, plus de 300 ans après les faits, voilà la version nouvelle. A côté de cela, la chasse aux sorcières commença, on excommunie, on brûle, on massacre qui fait le bien en l’opposant à la foi, quand bien même le premier guérisseur médiatique s’appela Jésus. Des années d’errances, des années de cachotteries pour se prémunir du cachot, soigner, guérir, ordonner les énergies dans les corps en souffrance se pratiquait sous le manteau, pour fuir les mentaux endoctrinés.

Aujourd’hui ? Après quelques années de provocation, de rapprochement satanique, le monde trouve sa place, il est vrai aussi que le grand fléau baptisé stress dérègle les courses des énergies dans les corps des grands coureurs contre la montre et le temps, et après avoir essayé tous les remèdes de bois du grand carrousel moderne, allant même jusqu’au pratiques les plus californiennes pour prendre en revers cette traiteuse de maladie qu’on voudrait dompter à califourchon, revoilà que le monde se relie aux écrits lus et relus, les lit et les relit pour mieux mesurer son oubli de la base essentielle : nous ne sommes que poussière, atome, particule énergétique parcourue d’énergies sous influences terrestre, céleste, pour un peu, on en redécouvrirait les quatre éléments. Alors, retour aux sources, on chercher à se ressourcer, à équilibrer tout cela, renaitre dans son corps, ouvrir ses chakras aux monde cosmique en oubliant les rires caustiques qui résonnèrent longtemps de tout cela. Et Dieu dans tout cela ? Mais il est là, oh, non pas le Dieu qui se nomme Dieu, Jupiter, Allah ou Jehovah, non, celui qui s’appelle Pierre, Paul, Jeanne, Albert ou machin, le Dieu auquel on doit se raccrocher c’est celui-là, le votre, le notre, notre corps intérieur qui essaye de nous parler dans nos rêves, qui essaye de nous communiquer par les pensées, par ces personnes qu’on croit reconnaitre, par ces mots qu’on croit avoir déjà entendu, où est notre chemin, où avons-nous mal, qui sommes-nous vraiment, sans que nous prenions le temps de l’écouter, de vouloir comprendre son mode de fonctionnement, ses appels au secours, cette source de mieux-être. Comme il est dur que quitter plus de deux mille ans d’endoctrinement, on se raccroche aux anges, aux elfes, aux grigris, aux pierres qui ne roulent plus, aux défunts qu’on ne veut pas qu’ils nous quittent, toutes ces accroches pour mieux s’empêcher d’avancer en s’écoutant soi. Qu’un film saigne et stigmatise les foules sous couvert de religion et voilà l’ésotérique qui rassure par son côté apeurant, paradoxe de nos vies à contre sens. Le zoo terrible du bestiaire démoniaque, les clous qui percent, les épines qui blessent, les colombes qui volent, quelques mots vocalisés en araméen et voilà, si j’ose dire, qu’on enfonce le clou. Mystique, dans une époque mythique loin du meetic des petits écrans, se faire peur pour se réveiller de n’être plus vraiment vivant dans nos vies industrielles, dans un monde ou la communication pourtant hautement câblée n’a jamais été aussi creuse. Energie en perdition, champs magnétiques désorientés, place à la magie blanche, aux mains qui circulent aux doigts de fées défaits qui vont et viennent pour redonner de l’ordre à notre pelote de laine, nous permettre de retrouver le fil de notre vie, parcours somme toute pas nouveau, après tout, c’est ainsi que Thésée revint à la vie, en suivant le fil d’Ariane patiemment déroulé dans le labyrinthe de l’esprit pour s’en aller tuer le vieux démon de Minotaure….

Allez, tuons nos vieux démons et retrouvons la vie, notre vie en suivant le fil que notre voix intérieure nous offre, et apaisons nos énergies. On ne perd rien à tenter, non ?

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Quand la peur troue le bide, on se rapproche toujours de son Dieu.
Celui avec lequel nous avons été élevés.
Comme par miracle, face au danger qui menace, on se réfugie vers celui qui, par "L'opération du Saint-Esprit", va solutionner tous nos soucis.

Tellement plus facile de se tourner vers autrui plutôt que sur soi.
Tellement moins culpabilisant de rejeter la faute sur le premier Jésus Christ qui passe.
Se regarder dans une glace fait bien plus mal aux yeux que de regarder une croix dans une église.

Nous sommes les acteurs de nos propres vies.
Nul besoin de livres sacrés ou autre grigris.
Ce ne sont que des cataplasmes sur des jambes de bois.
Affronter la vague de face quand elle frappe est bien le seul moyen de s'en sortir.
Et c'est pareil pour nous, tout simplement.

L'auvergnate.

Anonyme a dit…

Enfin quelqu'un qui dit ce qu'il pense de Saint Pierre, Paul et tous les autres...
Entièrement d'accord avec toi, même si l'auteur n'est pas de cet avis...
Le diablotin

Anonyme a dit…

Merci à toi.
Mais le principal est de pouvoir exprimer un avis et d'en discuter.
La richesse d'un débat est bien dans l'échange d'opinions différentes. Savoir écouter pour apprendre aussi...

L'auvergnate.

Didier a dit…

Ce n'est ni plus, ni moins que ce que j'ai écrit dans mon texte.... Mais bon, vive le débat !

belle journée

Anonyme a dit…

Je pense à Dieu parce que ça fait du bien Les gens sont tellement bêtes et pathetiques Des moutons de panurge incapable d' être sincère et honnête tout simplement Mais n' y pensais que quand tout ne va pas bien Là ce n' est pas être honnête non plus de ma part Je m' accroche à Dieu pour m' accrocher à la vie C' est mon droit Je ne peux pas le remercier puisque cette rengaine est la même. Ce n' est pas de sa faute. Faire un travail sur moi Oui ok Mais le monde blessant sera toujours le même. Enfin faut faire avec VAILLE QUE VAILLE

Anonyme a dit…

Ma grand-mère disait avant les repas de famille : "Je ne veux pas que l'on discute de politique ou de religion je vous préviens!"
Et tout le monde l'écoutait quand ça tournait au vinaigre car les grands gaillards de la famille craignaient beaucoup plus les colères de la grand-mère que celles du Saint Père LOL

Je ne sais si il existe mais Dieu a au moins le mérite de toujours faire autant parler.

L'auvergante

Didier a dit…

Dieu n'est qu'en nous, les religions ne sont que des concepts pour aider les gens à visualiser leurs êtres, leurs âmes, réfléchir à leurs vies, une forme de psychanalyse....
Libre à chacun de trouver sa méthode, mais il n'est pas besoin de bâtiment ni d'ostentatoire pour s'introspecter.

Allez en paix, vous avez la mienne

Anonyme a dit…

Merci. Grand besoin de paix dans ce monde.

L'auvergnate