Rêve mortel

Rêve, défilé mystérieux, histoire surréaliste racontée aux travers d’images stockées par les secondes qui ont défilées dans cette vie hétéroclite. Non, je ne raconterai pas mes rêves, ni même mes cauchemars, ils appartiennent à la conscience de mon inconscient, messages subliminaux venant parfois redresser un parcours, ils sont moi et je suis en eux. Un peut-être, vécu deux deux fois, deux nuits de suite, comme s’il était important que le message soit transmis, un rêve de mort, ma mort. Rien de triste, plutôt joyeux même et même beaucoup, car ce fut le retour vers la vie qui fut cauchemar et douloureux. Je mourus donc, en pleine nuit, dans mon lit, et selon la belle expression de Monsieur Georges Brassens dans « Supplique pour être enterré sur la plage de Sète », mon âme et mon corps ne se trouvant plus d’accord que sur un point : la rupture, mon âme quitta son enveloppe terrestre et vola au dessus de mon corps. Mon âme. Plutôt mon corps dématérialisé, ayant les mêmes contours, le même aspect que le corps physique, mais sans les propriétés gravitationnelles qui nous retiennent cloués au sol ou au lit. Je flottais donc dans la chambre, au dessus du lit, de ce corps inerte et froid, j’étais détendu, léger, bien, ni chaud, ni froid, que des sensations agréables et, tel un oiseau quittant le nid, je testais mon vol nouveau en parcourant les 3 dimensions de la pièce, puis, comme mû par une attraction irrésistible, je partis à travers murs visiter la maison, puis rassurer sur le vol et le pouvoir de l’antimatière je traversais le toit pour parcourir le ciel bleu nuit aux étoiles pimpantes. Un tour du quartier et une soudaine aspiration me voilà dans un espace de clarté, sorte de brume matinale sur une nature verdoyante et paisible jusqu’au moment ou les nuages s’estompent pour découvrir une immensité, comme une prairie comportant quelques bosquets, de petites haies, des images chères à mes souvenirs d’enfance, envahie rapidement par une foule non étouffante mais aux sourires bienveillant, venue là pour m’accueillir, que des visages radieux, des voix douces, rassurantes, et même familières. Il y avait là ma famille, les vivants comme les disparus, tous ces gens proches qui parfois habitent loin, je les voyais tous et tous avaient un mot, une expression, des sourires ensoleillés pour moi. Il y avait des amis, des personnes chères à mon cœur, vivantes et disparues, toutes réunies, une sorte de fête, de retrouvailles, comme on aime à croiser ces gens de nos cercles respectifs lors des joyeux événements de nos vies de vivant. Oui, c’était une fête, celle de ma mort. Oh, je sais qu’il en est qui en serez bien aise dans la réalité, mais là était pour moi le premier message : la mort n’est pas une fin, une chose triste, la mort, c’est une séparation de corps, le corps physique du corps spirituel. J’allais et venais parmi ces gens, que des gentillesses, que du bonheur, un temps suspendu et des envies réciproque de vivre et d’échanger. Il n’y avait pas de tristesse, j’ai revu mes grand parents maternels, partis trop tôt, mais partons-nous trop tard seulement une fois ? J’ai connu mes grands parents paternels occupés à discuter avec mon père, faisant connaissance avec cette descendance qu’ils n’ont pas connu, j’ai vu mes vivants, et tout ce petit monde n’exprimait que joie et bonheur. Soudain, le ciel, car il y avait un ciel, soudain donc le ciel s’est assombri, il y eu une secousse et tous me regardèrent toujours bienveillant, souriant, mais une force invisible m’aspirait et m’entrainait brutalement vers mon lit. La plus grande douleur ne fut pas la chute, mais bel et bien le retour à la vie. Comme une angoisse, comme un grand regret d’avoir quitter cette zone de bien être dans lequel j’errais, je me suis assis dans mon lit en poussant un cri. Réveil.

Au-delà de cette angoisse, le bien-être est venu depuis, et ce rêve fut répété exactement pareil la nuit suivante, bien-être car un grand apaisement est venu de cette vision positive de la mort, ce sentiment rassurant, ces joies vécues, ces zones d’ombres éclairées d’une belle lumière à jamais gravée au fond de mon esprit. Les rêves sont-ils là pour nous donner des clés, des avancées, des pistes ? Je ne sais pas dire, mais nous avons cette chance de pouvoir rêver et de parfois retenir nos rêves….

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Le dédoublement implique souvent une bonne pratique de la méditation ou des techniques de relaxation, une expérience marquante qu'il faut apprendre par la suite à maitriser si on souhaite poursuivre... Mon père en a eu peur...

La licorne

Anonyme a dit…

Y a de quoi avoir peur effectivement. Expérience qui doit faire réfléchir sur le sens de la vie et les priorités ne doivent plus être les mêmes après cela.
Je comprends mieux maintenant.

Bises mon ami

L'auvergnate

Didier a dit…

merci.

Aucune peur, plutôt une sérénité acquise et une grande envie de ne plus perdre son temps, tu as raison, une redéfinition des priorités, pas toujours bien comprise.... Mais, je m'habitue à cela !

Bises à toi

Anonyme a dit…

Ne perds plus ton temps oui, vis et profite. La vie est trop courte et bien trop belle...

Bisous a toi aussi