trous d'air et grippe

Les trous d’air du voyage n’empêchent nullement l’avion de poursuivre le vol. Ils secouent, ils ébranlent les certitudes dans la poursuite du vol, ils réveillent les doutes, font naitre des peurs, mais le plus important est tout de même de les traverser, de savoir les gérer pour poursuivre le voyage, la main ferme sur les commandes, prêt à anticiper les vents contraires qui pourraient tenter de survenir car là reste le meilleur moyen : agir par anticipation plutôt qu’en urgence. La vie est un long voyage, peuplée de trous d’air. Chacun a son périple, et, dès lors qu’on décide de faire voyage commun, il y a risque de croiser des perturbations, mais il y a surtout la force de savoir les anticiper, puisque, en animaux intelligents, nous sommes doués de paroles, de matière cérébrale, parfois il est vrai, livrée sans le mode d’emploi, et d’outils permettant de communiquer dans les deux sens, l’émission comme la réception. Tout est donc en place pour émettre et recevoir des messages, la boite grise au milieu de tout ça est capable d’analyser les signaux reçus dans leurs caractéristiques clés, vocabulaires, intonations, parfois même, dans une sorte de troisième dimension du message que constitue l’humour, ce dernier, histoire de complexifier un peu les choses, évoluant sur plusieurs degrés pas toujours décodables du premier abord, surtout au fur et à mesure que les degrés s’élèvent. Toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existés, ne serait que volonté fortuite de l’auteur….

Communication. Echanges. Emettre. Recevoir. Comprendre. Analyser. Bigre, que de choses compliquées dès qu’il s’agit de les pratiquer dans un même temps, dans le feu de l’action, bien campé sur ses positions, le voile sombre de son ego agissant comme une barrière contre les évidences présentes dans le discours, les gestes et les actions. Ah oui ! J’oubliais la gestuelle, celle qui donne du volume à la conversation, fortement pratiquée par nos amis politiques, et même par nos politiques tout court, car avons-nous réellement besoin d’amis politiques pour en décortiquer l’emphase ? Mais revenons à nos moutons, ces joyeux cumulus qui jouent à provoquer la dépression des cieux les plus calmes, déclenchent les vents et génèrent des trous d’air en dessous du trou de la couche d’ozone. Tiens, à propos, qu’est-il donc devenu ce fameux trou ? Il n’est plus d’actualité ? Phénomène de mode ? Comme le furent dans le désordre de leurs apparitions, le SRAS, la grippe aviaire, le Chikungunya…. Le tube de l’année est le célèbre H1N1, appelé aussi grippe porcine, et même au tout départ, grippe mexicaine bien que sortant, tiens, c’est bizarre, comme beaucoup d’autres de ces précédents phénomènes, des états unis…. Y aurait-il des fuites ? Un rapide tour dans l’Histoire, à la rubrique « grippe », quelques lignes relatent le triste épisode de la grippe espagnole, c’était son nom en ces années 1917-1919, de souche H1N1 (tiens ?) et apparue aux Etats-Unis…. (re tiens ?). Qui parle-là de communication ? Doit-on chaque année, en plus de se fader la tenue à la mode, avoir les oreilles imbibées du tube de l’été, et désormais, mode américain oblige, y rajouter la terreur de l’été ? Au travers des balades effectuées, on rencontre des oiseaux morts, au hasard des pelouses, des sentiers…. Il fut un temps pas si longtemps, où il fallait prendre ses précautions, éviter d’y toucher et alerter les autorités….. H5N1, pour la grippe aviaire….. Au hasard de quelques clics et de recherches sur le réseau, voici quelques définitions :

http://fr.encarta.msn.com/encyclopedia_761557270/grippe.html
http://fr.geneawiki.com/index.php/La_grippe_Espagnole

Je ne suis pas spécialiste, et en dehors de quelques laboratoires privés, donc d’actions grimpant soudainement à la hausse, je ne vois pas l’intérêt d’aller libérer certains agents toxiques dans l’air. Peut-être qu’il s’agit de la lente décomposition de notre monde sous les agressions répétées de son plus grand parasite : l’Homme. Mais tout cela nous éloigne des trous d’airs ! Comme quoi, la communication est efficace ! Les prestidigitateurs, le savent bien, ils attirent votre attention d’un côté pour que vous ne voyez pas leurs tours…. Les politiques seraient-ils de grands magiciens ou des illusionnistes ? De toute façon, tout n’est qu’illusion et vient un jour où l’illusion cesse… Quant aux trous d’air, ils ne sont pas illusions, et faire semblant ne résout rien mais au contraire les aggrave. Discuter, mettre les choses à plat, analyser, réfléchir aux choix, faire des choix et s’y tenir, là est la voie pour avancer en toute quiétude, la méthode pour poursuivre le vol sans encombres, non qu’ils n’existent plus, mais parce qu’on sait les gérer, les contourner ou encore les traverser les mains fermes. Pour cela, il faut d’abord vouloir, mais aussi avoir l’interlocuteur de choix, celui qui sait aussi fonctionner ainsi et qui en a l’envie. On peut toujours se tromper, mais pour se tromper, il faut d’abord faire, non ? Ne pas tenter, ne pas essayer, c’est aussi ne pas se donner le droit de se tromper, d’analyser ses erreurs pour progresser. L’immobilisme et la rigueur empêchent la progression, encore faut-il en avoir conscience…..

J’aime l’être humain pour sa complexité, il s’agit là de matière vivante, non de la froideur numérique à laquelle nous soumettons désormais notre monde, par les mathématiques, par l’informatique, au final, nous devenons binaires, tout semble être 0 ou 1, blanc ou noir…. Je préfère de loin mes rêves en couleurs !

Aucun commentaire: