Laissez-moi

Six mois, six mois qui passent et font passer la moitié d’une année, six mois étranges, vides et différents, six mois de vides, de buées, de larmes, de pluies, de manques, d’absences, de rendez-vous manqués à commencer par le soleil. Six mois, si moi, pas moi, pas toi, pas lui, mais encore ? Nous avons tous nos histoires personnelles, nos parcours, nos demi-tours, errements sans erreurs, erreurs sans errer mais non sans arrêt, le chemin est parfois semé d’embûches, mais plus que les obstacles, ce sont les pas qui construisent le chemin. L’approche de l’été, les premiers beaux jours ne font pas plus briller des jours encore trop vides si ce n’est de pensées et d’appels silencieux, simplement les rayons d’un soleil enfin chaud leurs apportent une lumière différente, une tonalité différente. Le chemin est toujours en direction d’un nouvel horizon et même si les pas sont lourds, même si la force semble manquer, c’est vers cet horizon-là qu’il nous faut avancer.

Un mauvais rêve. Oui, c’est cela, un mauvais rêve, un réveil douloureux qui n’est qu’un rêve, c’est ça, hein ? Dites-moi que ce n’est qu’un cauchemar, que tous ces vides ne sont que des messages vers des rendez-vous  manqués sur un répondeur grésillant ; Dites-moi qu’hier est encore à venir, que ces pas trop profonds sur un gravier trop mou dans ce cimetière trop quelconque ne sont que des frissons de nuits troubles. Dites-moi…. Non, ne me dites rien, laissez-moi me réveiller et comprendre, laissez-moi me réveiller et apprendre, laissez-moi résister à l’appel de la nuit, à cette nuit si longue et si paisible qu’elle en devient la dernière, laissez-moi admettre que les vies ne font pas une vie, que le visible n’est pas la seule réalité, que notre mode se peuple aussi de ses êtres qui l’ont dépeuplé, laissez-moi ainsi. Laissez-moi.

Qui, que, quoi, comment, questions toujours en quête de réponses, questions sans cesse posées, tourbillon qui tourne dans la tête, étourdissement, comment, quoi, que, qui…. Errances erratiques, thèmes thématiques, virage entre deux lignes droites, paradoxes de la progression, loin de ralentir la course, il l’accélère, tout comme la fusée prend son accélération en contournant la planète, ces instants d’hésitations, de méditations, de pensées, ces replis sur soi donnent le LA qui permet de reprendre le tempo, de jouer plus juste sa propre partition. Pas toujours bien compris, mais pour mieux s’accorder sur son propre tempo, pour bien trouver sa propre mélodie, il faut parfois savoir s’isoler. Ce n’est ni une cage, ni une prison, ni une boite étanche, juste un moment hors du temps des autres, juste un recentrage sur ses propres énergies. Comprendre n’est pas juger, ni tolérer, ni même gérer ou bien insister. Hier est mort et avec lui bien des âmes sont parties jouer les filles de l’air, laissez le temps au temps, laissez-moi ce temps-là.


Laissez-moi.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Pensées, bisous et courage....
Nat

Anonyme a dit…

Courage dan le retombe du manque de la personne cher . On croit qu elle va revenir c est n mauvais rêve . Mais non ç est la réalité . Courage dans ses épreuves douloureuse ou le manque se fait et se fera toujours .
Elle brille dans les nuages et veille su ceux qu elle aime .