Respiration

Respiration. Comme ce geste anodin que nous pratiquons tous sans même y réfléchir. L’air vicié quitte nos poumons pour que de l’air frais et pur vienne irradier notre corps. La vie applique la même méthode. Pour qui veut la faire fonctionner, il convient d’expulser les choses du passé, afin de laisser toute la place aux choses neuves du présent. Passé, présent, futur, ronde des temps, classement des événements, libération de l’esprit nécessaire pour se relancer dans sa vie. Travail plus facile à écrire qu’à faire, mais, il y a un commencement à tout, il faut apprendre à ranger avant de commencer, gérer les émotions, tourner les pages mêmes les plus belles et avancer car la est le propre de l’homme. La première erreur dans la vie, c'est de ne pas s'autoriser à faire des erreurs. Seuls les échecs font avancer...à condition de savoir les gérer et s’en servir pour rebondir. Echec, mot violent pour ce qui est en fait un début plus qu’une fin. Chaque page qui se tourne se tourne vers une nouvelle page, et comme c’est l’histoire de notre vie que nous tenons dans nos mains, il s’agit avant tout d’une page blanche, vide, vierge, prête à recueillir les premières lignes de ce qui sera un nouveau chapitre. Acteurs du passé ou nouveaux acteurs ? Peu importe, la mise en scène n’est pas encore figée, les décors ne sont pas encore installés, seul un personnage est connu….

L’automne arrive, les feuilles changent de couleurs, le ciel reste bleu azur mais le vent se fait plus frais. Etape franchie, voici que se profile la rentrée, ses changements de rythme, ses changements de vies, et ses bonnes résolutions. Exit les affaires d’été et les plaisirs estivaux, place aux matériels scolaires, aux changements de vestiaire, aux nettoyages en tout genre…. Nouvelle période, nouvelle vie, à chacun ses envies, bien que cela ne soit pas une contrainte ni que cela ne soit forcement nécessaire ! D’ailleurs, y a-t-il des règles absolues dans notre monde ? Chacun est libre de faire comme bon lui semble, comme il en a envie, à condition bien sûr, de tenir compte des atteintes aux libertés des autres, et surtout, d’être en accord avec soi-même. On peut aller vers l’autre que lorsque le voyage vers soi est accompli, que lorsqu’on en connaît les contraintes comme les avantages, les désirs comme les réalités. Il faut d’abord apprendre à s’aimer, avant de vouloir aimer un autre. Il y a trop d’acteurs en ce bas monde qui ne sont pas acteurs de leur propre vie sans aller rajouter au nombre des intermittents du bonheur. Les choses ont une place, la vie à un sens, et, il n’est pas si compliqué à trouver. Bien sûr, il est plus facile de regarder en bas qu’en haut, bien sur il est plus facile de rebrousser chemin dès la première difficulté du parcours, mais c’est se priver du soleil pour n’en voir que son ombre, c’est se priver des étoiles pour ne voir que le sombre, c’est se priver de la verte vallée ou du lac caché par la muraille grise et triste du barrage. Il y a et il y aura suffisamment d’obstacle sur le parcours pour ne pas avoir besoin de s’en créer de supplémentaires et pour la plupart du temps, fictifs. Avancer, cela implique aussi, débroussailler le parcours, en ôter les ronces d’un passé trop collant, les empêcheurs de tourner en rond comme les bâtons mis dans les roues par des acteurs extérieurs à la scène, c’est aussi savoir tendre la main comme prendre la main tendue, c’est surtout vouloir avancer, car sans volonté point de réalisation.

Réflexion par un dimanche matin d’été, pause encore, avant la reprise du collier, mais le collier n’a que le poids qu’on lui donne, là aussi, tout est question de volonté, surtout pas d’abnégation. Il fait beau le ciel est bleu, la vie est belle, alors, vivons-là pleinement !

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