Ouvrons la cage!

Le temps qui passe ne laisse que peu de traces si on ne sait agrandir les sillons du savoir, enrichir l’expérience, cueillir le meilleur de chaque instant. Septembre. Rentrée ou plutôt, rentrées. Pluriel nécessaire en rapport aux différentes portes franchies, au cumul de ces étapes qui font que nous sommes chacun des individus et non des anonymes noyés dans la masse. Peu de chose sont acquises, les certitudes tombent toujours un jour où l’autre. D’ailleurs, le pouvoir des certitudes ne réside t-il pas dans l’incertitude ? Comment peut on avancer sans se remettre en cause, sans tout remettre en cause ? Quête perpétuelle de l’homme qui avance, la soif de savoir, la faim de voir restent les atouts qui nous assurent d’être vivants. Hier est mort, demain est irréel, aujourd’hui est présent. Aujourd’hui est pourtant le demain d’hier, l’irréalité d’hier se retrouve dépassée par la réalité du temps présent. Respirer, humer cet air frais et nourricier, irradier d’oxygène nos cellules pour quitter la prison de notre inconscient, pour s’offrir un voyage aux milles saveurs dans le temps présent sans se soucier de ce que sera demain, de ce que sera tout à l’heure. Vivre, comprendre, accepter, être, se réaliser. Combien de chemin faut-il accomplir pour s’accomplir ? Combien de rencontres doit-on faire pour comprendre qui on est ? A-t-on besoin en permanence du regard des autres pour nous voir tel que nous sommes ? Je pense donc je suis disait Descartes, mais, la pensée suffit-elle ? Beaucoup focalise sur la pensée négative comme pour l’exorciser. A trop regarder le fossé, on atterrit dedans. Le regard guide les pas, montre la voie et, s’il balaye l’horizon, donne l’élan pour s’y rendre. Ne pas avoir peur de regarder loin, ne pas avoir peur de ranger ses erreurs au rayon des souvenirs, accepter qui on est, s’aimer et avancer, tel est le credo et surtout, le mal nécessaire pour s’ouvrir au monde.

Le bilan de la vie, le bilan des huit premiers mois de l’année, le bilan de l’été, le bilan pour ranger et trier ses actions et ses inactions, pour classer et ordonner ses pensées, façon de refaire son cartable avant d’attaquer la rentrée des classes, de nos classes, de nos étapes de vies, professionnelles comme sentimentales, il est toujours temps d’être et de voir qui nous fûmes et qui nous serons. De tout cela, découlera des choses, des actions qui pourront passer aux yeux de certains comme de l’inaction, de tout cela sortira des décisions, brutales ou douces, amères, cruelles, peut-être, mais il y a des amarres à larguer, il y a des vagues dont on ne doit pas avoir peur, le large attend, et l’envol se fera. Le silence est, le silence sera peut-être. Aujourd’hui part en écrit, mais que sera demain ? Paroles éphémères, mots alignés, quelque part sur le blog, ici, gravé. Mais demain ? Les envies d’ailleurs sont là, les envies d’autres regards aussi, la fin bientôt s’écrira je le sens bien. A quoi bon chercher autre part ce que l’horizon pointe déjà ? Peut-on avancer sans se jeter dans l’inexpérience, sans prendre de risques ? Je ne crois pas.

Alors, si ces mots-ci sont les derniers ici, c’est ainsi. Est-ce là une fin ? Je n’en sais trop rien. Aucune pensée négative, aucune envie suicidaire, bien au contraire. Avancer, grandir, disparaître d’un côté du globe pour apparaître ailleurs. Les prisons les plus solides ne sont pas celles qu’on croit, ni celles qu’on bâties du béton le plus résistant. Nous construisons nous-même nos cages, et nous oublions que de trop que nous seuls en possédons la clé….. Il est bientôt venu le temps d’ouvrir la porte et de laisser s’envoler l’oiseau….

Portez-vous bien !

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