Le
monde n’est monde que par le monde qui le peuple, il n’a du caractère que par
les caractères qui le caractérisent. Rien n’est lisse, rien n’est uniformément
beau, chaque chose est pleine de microreliefs pour donner bien plus de relief à
la vie et c’est bel et bien cela qui donne du sens à la vie. Admettre les
différences plutôt que de les combattre, développer sa tolérance plutôt que son
agressivité, c’est autant de pas vers des jours meilleurs, encore faut-il
vraiment avoir envie d’y aller. Pourquoi ce doute ? Peut-être bien à force
de voir l’agressivité mordre un peu plus chaque jour, peut-être aussi par le
ras-le-bol des informations de plus en plus sanguinaires, peut-être bien
surtout, parce qu’à force de tendre la main et de s’y faire cracher dedans cela
finit par faire déborder le vase…
Aider,
soutenir, écouter, soigner… Comme on est heureux de trouver tout cela lorsque
le besoin s’en fait sentir, même que dans ces moment-là, on en oublierai
presque les heures indues, forme spéciale d’égoïsme et d’égocentrisme qui veut
qui si l’on souffre soi, si l’on est debout soi, l’autre, celui qui peut aider
l’est aussi et s’il ne l’est pas, tant pis, réveillons-le, secouons-le du
moment qu’on y trouve sa part de mieux-être. Par contre, lorsqu’on va bien, surtout
que l’on ne nous dérange pas, et puis, pas besoin d’en prendre des nouvelles ni
de s’en inquiéter, il faut savoir savourer en tout égoïsme de son bonheur à
soi, non mais ! Pire, on peut aussi sortir les crocs, jouer du félin pour
de villes excuses, à chacun sa méthode au fond et au fond, tout cela prête à
rire devant tant de mimétisme de cours d’écoles, maternelles bien plus que
supérieures… Oui, rions, et rions volontiers ! A quoi bon des excuses, le
monde n’est que faussaires en liberté, la vérité partie faire son école
buissonnière derrière les haies épaisses des faux profils, faux numéros,
fausses vies et à vraie dire, s’il fallait pleurer ,c’est bien sur celles-ci,
ces fausses vies vouant à l’échec la vie, la seule, la vraie. Chacun est libre, celui-ci de s’imaginer
s’envoyant en l’air entre deux plans, qu’ils soient culs ou de vols, ce ne sont
que des vols-aux-vents farcis de leurs fausses vérités sans vrais morceaux de
vie à l’intérieur ; Celui-là est libre de clore le chapitre, mettre un terme
à l’écrit comme à la parole, s’effacer de son numéro et décrocher sa pancarte
pour satisfaire à d’autres envies de vie. Il y a toujours une vie après la vie,
à chacun ses envies. Beaucoup de temps ont passés, des jours, des semaines, des
mois, des années, assez pour en faner les roses, assez pour en détacher les
contours, ce morceau de page se détache du livre sans y mettre un mot fin parce
qu’à la fin, le mot « fin » sonne comme un nouveau départ et l’appel
à suivre le prochain épisode. On peut très bien se jouer des mots tout autant
qu’on joue des mots en jeu de mots, le mot fin n’est pas ces quelques lettres
qui s’immiscent ainsi pour apporter du sourire aux réels bien fatigués. A
croire, qu’à la fin, il n’y ait que la fin qui gagne…
Gagner
ou perdre, n’ont-ils pas le même sens ? Un sens issue d’un sans issue sans
doute. Un point d’arrêt qui se veut final du moins dans la temporalité du
moment. Une victoire peut très bien traduire un échec, un échec peut très bien
donner le sein à une ou plusieurs futures victoires, il suffit de bien vouloir
les engendrer. Nous sommes tous et toujours les acteurs de notre vie, quand
bien même nous devons vivre plusieurs vies pour en accomplir une seule. Puisse
chacun se questionner vraiment sur cela et à l’issue de cette mise en lumière
des zones d’ombres de ses œuvres, puisse chacun trouver en soi l’amour de soi,
l’amour des autres pour enfin se nourrir d’une grande et belle énergie.
L’exercice n’est peut-être pas simple mais le plus dur est de commencer, il n’y
a rien à gagner, rien à perdre, juste essayer, non pas pour raconter, mais pour
vivre. Soi.
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