Peint sot !


Le printemps approche,
Voici venu le temps de la peinture,
Sortez-vite vos pinceaux !
Et à ceux qui restent sots,
Sans vous offusquer, n’en n’ayez cure,
Sans couleurs la vie serait moche,

La peinture, c’est le pied,
Sinon pourquoi l’argot,
Noble langue populaire
Et ô combien tellement imagée
Qualifierait le pied de pinceau ?

De là à peindre avec les pieds,
Il n’y a qu’un pas…. Eh bé !

Qu’importe la façon de le tenir,
C’est le pinceau qui glisse et peint,
Avec force, timidité ou soupirs
C’est par lui que la toile se teint

Et si la toile ne suffit plus,
Le mur est là qui vous tend les bras.

Euh… Je savais déjà
Que les murs avaient des oreilles,
Mais si en plus ils ont des bras,
Ils n’ont qu’à se peindre eux-mêmes !

Il parait que c’est au pied du mur
Qu’on voit le maçon…
Qu’il peigne donc lui-même
Et retourne à ses oignons !

En plus, les oignons et les pieds,
Ça va parfois de pair,
Mais dans ces cas-là
C’est plutôt un enfer.
Voilà qui chauffe et brûle,
Je pose donc là ma plume
Et retourner à mes pinceaux.

Si le ciel peut attendre,
La peinture, elle, n’attend pas.




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