Prélude

Il n’est pas une journée sans que le soleil ne brille plus fort, parce que chaque pas appelle un autre pas, parce chaque chute appelle à se relever, parce tomber n’est jamais qu’une occasion de se relever, parce que la vie insuffle un peu plus la vie à chacun de nos faux pas. Les combats sont permanents et si nombreux qu’on pourrait les croire perpétuels, mais, cette vision serait rétrograde, empêchant par là-même de voir les victoires qui en sont issues, oubliant de nous abreuver d’espoir et de positif pour nous noyer dans le pessimisme qui sait si bien être de mise lorsque les épreuves succèdent aux épreuves. Il y a des hauts, il y a des bas, il y a des bas qui font débats, il est des hauts qui disparaissent dans les bas, il est aussi des bas et des talons hauts mais le débat n’est pas là. Pas pour l’heure, quoique. Quoique quoi ? De quoi rester coi devant pareil débat, si encore il y eu à débattre, en tout cas, il n’est l’heure de s’ébattre quel qu’en soit l’endroit….ou l’envers d’ailleurs ! Prendre la vie à l’envers, c’est la prendre à revers, et Anvers mérite qu’on s’y perde, à quoi bon perdre son temps dans des travers, tel un monte-en-l’air explorant les bas-fonds de la cité, qui sait si Brel eut chanté Anvers plutôt qu’Amsterdam, la vie eut été différente, la sienne, celle des anversois ou bien celles des amstellodamois ? D’ailleurs, cela me rappelle les blagues d’enfance : Savez-vous comment on appelle une femelle hamster ? et bien, une hamster-dame bien sûr ! Les méandres des synapses restent inconnues et surprenantes, le ciel bas d’ici entraine la plume vers le soleil et la mer du Nord répond comme un paradoxe, les grands ports du Benelux ou bien la culture, vous savez-bien, ce qui reste quand on a tout oublier, les films de De-Funès ou les textes du grand Brel, extrêmes qu’on pourrait opposer mais qu’on gagne à réunir pour mieux s’enrichir des choses à la fois simples, belles et poétiques, ne pas se cantonner à un style mais apprendre de tous, tel a toujours été mon credo, on gagne par la multiplicité. Eclectisme de base, pourquoi ne se cantonner qu’à un seul sujet lorsqu’on n’a qu’une vie ?

Il pleut, le ciel est bas, il fait froid et la neige n’est pas loin. Chouette, enfin de la nouveauté, que serait la vie sans ces pauses hors du beau temps, sans ces frimas de l’automne qui joue à l’hiver, sans ces longs manteaux qui cachent ces jolis corps qu’on aimait à voir en été, mais qu’on aime se voir dévoilés même voilés d’étoffes plus épaisses ? Il y a dans chaque instant une composante belle et source de bonheur. Est-ce parce que nos yeux, notre mental furent dressés à ne pas la voir, à s’auto flageller des choses mauvaises comme une punition reçue, que nous mettons toujours la priorité au négatif ? Dans le temps pas si ancien d’avant la photo numérique, c’est à partir d’un négatif qu’on faisait naitre les plus belles photographies. Alors, pourquoi oublier, pourquoi refuser, pourquoi rester enfermer dans des règles apprises et subies que nous subissons chaque jour, au lieu de chercher à briser l’armure qui trop serrée empêche le cœur de battre et de s’émouvoir ? Préfère-t-on passer à côté de notre vie plutôt que de la vivre ? Pourquoi croire qu’il faille des substances illicites ou alcoolisées pour se laisser aller à voir le bon côté des choses ? Quel garde fou nous bloque du mauvais côté de la barrière ? Nous sommes tous aptes aux rires comme aux pleurs, à la tendresse comme à la paresse, soyons aptes jusqu’au bout, soyons aptes et debout, soyons prêt à assumer nos vies plutôt que de les subir. Ne cherchons pas l’excuse de contraintes qui ne sont que limites de notre fonctionnement, de notre volonté, on peut très bien vivre plus ouverts aux joies sans en appauvrir les autres. Ce qui appauvrit le plus c’est de ne pas donner. Du temps, un sourire, de la joie, un mot, un regard, une présence vrais parce que présence et active. Personne ne peut regretter d’avoir tenté, chaque essai est un pas vers la victoire, une leçon de vie nouvelle, un enrichissement personnel. Il est certes facile de s’asseoir et d’attendre, mais à regarder passer les trains, comment savoir quel est le bon si on ne monte pas dedans ?

Les dernières étapes ne furent pas toujours évidentes, et on nécessité pas mal de remise en question, mais je jouis aujourd’hui d’un bien être qui fait que je me demande comment j’ai pu vivre dans mes carcans d’hier. Je ne suis pas une exception, ni un modèle, ni rien d’autre que moi, je suis moi et j’apprends chaque jour davantage à grandir et à profiter de mon monde, de ma vie dans des limites que je n’avais jamais soupçonné. Je ne sais comment expliquer qu’un jour, un matin, un déclic se fit, mais ce que je sais, c’est que de ce déclic sont nées les plus belles images, les plus belles couleurs, les plus grandes joies, que de ce monde fait de consommable nous ne sommes qu’une infime particule appelée à disparaitre, mais qu’avant de disparaitre, je veux avoir vécu. On croit souvent qu’on a peur de la mort, mais en fait, l’humain à peur de vivre. Surtout et avant tout. Vaincre c’est peur, c’est s’exposer à vivre mieux, vivre pleinement, et se découvrir heureux. Quel risque immense, non ?

Et si tout cela n'était que le prélude à la vie?

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