La vie

La vie est un bien précieux, et même le bien le plus précieux. Elle peut être harassante, pénible, triste, ponctuée d’éléments douloureux, de piques du destin, elle n’en demeure pas moins la vie, ce trésor non inépuisable que nous possédons tous à la naissance. Chaque jour, des gens meurent, souvent par bêtise, d’un tiers ou de soi, accident de la vie, accidents de la route, erreur de parcours, rapide examen d’une situation qui n’est que temporaire, accident de santé, fulgurante maladie, ou maladie lente et insidieuse, la vie se fait manger par bien des prédateurs. Détruire sa vie est une terrible méprise quant au résultat, un terrible mépris pour les être chers. C’est une action criminelle qui est doublement sanctionnée de peine, la peine de mort pour l’auteur, la peine pour les proches qui sont parfois bien plus porche qu’on ne croit, simplement parce que la vision qu’on a des choses en un instant donné, n’est pas la vision réelle des choses, celle qu’on peut voir si on veut bien prendre le recul nécessaire. A l’autre bout de ce mépris, il y a ces vilains crabes, inodores et indolores, qui rongent et détruisent inlassablement, travail de sape tout en lenteur ou au contraire très rapide, insidieux, odieux, ne révélant cette morbide supercherie qu’en un instant devant quasi fatidique.

Que pouvons-nous dans un cas comme dans l’autre ? Raisonner les irraisonnables est mission impossible, mais pour tant combat nécessaire. Surveiller en permanence les paramètres vitaux ne permet pas de détecter les humeurs des crabes dévoreurs, comme l’attention du conducteur ne permet pas de détecter la conduite du chauffard ivre à temps. Deux cas, deux vies, deux morceaux d’un autre, la mienne. Deux choix et deux stratégies, pour au final, deux belles conneries. Ailleurs sur la terre, un accident, une balle, une explosion, une maladie fauche des âmes inconnues. Au long voyage de nos vies, le terme est souvent brutal toujours définitif, obligatoire même, raison de plus de ne pas le provoquer, de pas en décider du jour et de l’heure. Au contraire, concentrons-nous sur nos vies, les richesses qu’elles contiennent, les mauvais choix et les erreurs de chemin que nous faisons, pour redresser la barre et poursuivre la route. A la maladie, il n’y a que le courage et la volonté à y opposer pour faire en sorte que la médecine et ses protocoles les plus longs puissent œuvrer et vaincre.

Deux vies, deux morceaux de la mienne, morceaux fugitifs à l’échelle du temps, mais morceaux choisis dans l’espace temps. A ces deux vies, je n’ai qu’un ordre, oui, un ordre, car il n’y a pas d’autres mots ni d’autres intonations pour dire les choses, cette chose-là : Battez-vous et vivez ! Pour des choses si simples et si simplistes : vous avez chacun vos proches, vos êtres chers, vos êtres de chairs, de vos chairs respectives et en dépit des bêtises et autres enfantillages qui parfois distendent les liens parentaux ou bien encore ceux de la fratrie, ces liens sont tissés dans les chairs et le sang, dans les lois de la familles, dans les liens du cœur, mais oui, tout au fond, bien cachés sous les couches de bêtises, de fierté mal placée, d’orgueil imbécile, alors, osez donner un bon coup de balai sur ces poussières de nos rancœurs pour mettre en lumière ces doux liens si profonds. La vie est un trésor, peuplée d’expériences, celles qui font pleurer aujourd’hui vous ferons rire demain, car si aujourd’hui elles s’appuient sur votre inexpérience, demain elles deviendront votre maturité. Ensuite, parce que vous n’avez pas à décider de votre jour de sortie du chemin, et parce que la maladie n’est là que pour être combattue, et même s’il faut y laisser des plumes, temporairement qui plus est, ce scalp-là vaut valeur de trophée dans ce douloureux et pénible combat. Enfin, à travers vos choix, vous susciter l’exemple, celui de la bataille dans ce qu’elle a de plus beau, la victoire, cette victoire, votre victoire qui sera notre victoire à tous, quand bien même nos chemins se séparent un jour, éternels vagabonds sur nos sentiers de lune. Enfin, au-delà des mots et des maux, il reste la vie, ce bien précieux, qui n’est point un fardeau, libre à nous de l’alléger et non en la brisant. Quand la brouette devient trop lourde à pousser, ce n’est pas la brouette qu’on démolit, mais bel et bien le chargement qu’on allège. Libérez vos cœurs des haines et des rancœurs, focaliser sur le bonheur, sur les bonheurs, sachez aller vers le ciel bleu, faites le pas qu’il manque sans attendre qu’il ne soit fait par une hypothétique autre….

Battez-vous et vivez, non pas parce que je le veux, mais parce que vos proches le veulent et que vous vous devez aussi à eux, mais surtout à vous, parce qu’enfin vos enfants méritent votre attention pour encore bien longtemps, après tout, le terme du chemin ‘est pas ici, alors, veuillez bien s’il vous plait vous remettre en route et gravir les étapes. La vie est un morceau de route entre deux tunnels, celui de la naissance, celui de la mort. La route devient parfois tortueuse, parfois sentier, parfois autoroute, sans cesse variée, elle nécessite toute votre attention, parfois même celles des autres tout comme il faut parfois veiller aux chemins pris par les siens. La vie, n’est pas un long fleuve tranquille, mais ce que nous en faisons, alors, plutôt que de la maudire, aimons-là et gouvernons-là, c’est nous qui en avons les rênes, personne d’autre, alors vivons !

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