Doutes...

Avoir des doutes, c’est quoi au juste ? L’expression d’un doute, c’est le refus de la vérité de l’autre, c’est à dire qu’on considère que sa vérité n’est pas notre vérité et donc la vérité, puisque nous, on peut pas se tromper, et que nous, on la détient cette satanée vérité, non ? Donc, on met en doute sa vérité, et du coup on doute. Bon, dans le doute on s’abstient, c’est bien connu. De là à écrire que c’est une vérité, il n’y pas de doute ! Du coup, doute ou pas doute ? Bon, là, ça s’embrouille… Et à force de s’embrouiller, on finit par douter, donc s’éloigner de la vérité. Mais, si on s’éloigne de la vérité, c’est bel et bien qu’on est en plein doute, ce qui prouverait que le doute entraîne le doute et nous éloigne de la vérité. Doit-on en déduire que pour accéder à la vérité, il ne nous faut point douter ?

Hum, je doute ! Sinon, nous voilà conditionner pour tout croire, tout gober, nous voilà lobotomisés, victimes du dernier orateur qui selon ce principe détiendrait la vérité… Donc, il faut douter. Douter de tout ? Ça va peut-être faire beaucoup et nous n’allons guère avancer dans la discussion, puisque dès l’expression de nos doutes, l’autre va automatiquement douter de nos doutes, et qu’à force de douter nous allons nous éloigner de la vérité… Mais alors ? Qui détient la vérité ? (a part moi !) Allez savoir ! Et s’il existait plusieurs vérités ? Une par personne ? Comme ça, chacun est content, chacun maîtrise son sujet, détient sa vérité, plus de controverse ! Facile ! Mais tout de même, un peu gênant pour avancer, sans même vouloir évoquer la balance de la justice qui se doit d’être en équilibre et de peser les vérités de chacun, il y a bien des cas, si ce n’est pas tous (mais je n’ai pas tout vérifié) ou la vérité est bien singulière et non plurielle. Il y en a forcement qui mente, et là, je me retrouve en pleins doutes ! Le comble ! Etre en pleins doutes au milieu de tant de vérités !

Comment en sortir ? Par la discussion, l’expression des doutes, l’analyse de ses propres doutes, en doutant de ses doutes, on peut se rapprocher de la vérité de l’autre, mais il ne faut pas douter de sa vérité pour arriver à se rapprocher des doutes de l’autre… Se connaître soi, avant de connaître l’autre, établir son propre jugement, ne pas le considérer comme un jugement inflexible et indiscutable, savoir argumenter et justifier ses positions est tout aussi important que de savoir changer de position… C’est bien dans la mouvance ! Se mouvoir entre plusieurs positions, c’est hésiter entre plusieurs, c’est bien valser en plein doute…. Décidément, on n’en sort pas, je fais finir par douter ! Me voilà donc bien avancé… Tout ça pour un texte, un texte de doute en vérité, car, de la vérité au doute, il n’y a qu’un pas ! Un pas de danse ? Remarquez, pour valser en plein doute, c’est plutôt pratique, mais là, ça serait plutôt nager en plein délire ! Remarquez, connaissant (un peu) l’auteur de ces lignes, ça ressemble plutôt à du delirium très mince…

Bon, j’espère ne pas vous avoir trop mis le doute… Moi, je m’en vais rechausser mon bel entonnoir qui me sert de couvre chef, d’ailleurs, à ce propos, j’ai un doute ! Le couvre chef, couvre-t-il seulement les chefs ?

Que dit le chef ? Rompez ? Voilà, bien les chefs, vous vous cassez la nénette à faire du bon boulot, et voilà qu’on vous demande de rompre ! Cette fois, s’en est trop ! Je me casse ! Mais bon, il ne faut pas exagérer, je ne voudrais pas qu’on me déclare coupable non plus!


Ça commence à sentir le neurone brûlé… Il est temps d’arrêter là le délire et laisser lire cela pour connaître le traitement si traitement il y a. De toute façon, je n’ai plus de papier, ni même d’encre… Alors, à la prochaine ! Je vous salue bien bas, de mon plus bel entonnoir et retourne de ce pas, discuter et dire mes quatre vérités à deux ou trois potes. Quatre vérités ? Et bien oui ! Nous serons quatre à en discuter. CQFD !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

quel bonheur de douter que de discussions ouvertes

comme d'hab du plaisir


belle amie