Parce
qu’on ne sait jamais, parce que rien n’est jamais éternel, parce que voilà,
parce que voici, quelques mots insensés en paroles sensées, pour qu’un jour
vous sachiez qui il fut lorsque celui qui fut s’appellera tout simplement
« feu….. » et puis aussi, parce qu’il n’y a pas de raison que je
gardasse pour moi toutes ces questions existentielles et pourtant essentielles
qu’il convainc que vous sûtes et non « sachiasses » comme d’autres étrons malpolis eurent vomi. Notre langue n’est pas plus en danger que
n’importe quel autre dialecte dont on ne se délecte point à pratiquer et le
vocabulaire et la grammaire, à défaut de grand-mère sans doute. Alors oui,
l’accent si doux, si fort, si généreux qui caractérise chacune de nos régions,
géographique s’entend et non géopolitique, bien sûr, oui, cet accent, chantant
pour ma part, enchanteur et enchanté de le possédé, cet accent se meurt et
disparait, dans la platitude des écrans plats qui peuplent nos veillées ;
Dans l’écrasement idéologique, maltraités qu’ils sont tous ces jolis accents
régionaux par cet accent de banlieue et son vocabulaire simplifié et pourtant si coloré. Je n’en ai cure et s’il
n’en restait qu’un, je serais celui-ci, car depuis aussi loin que je m’en
souvienne, c’est cet accent qui a pris ma voix, mes mots pour en colorer si
besoin est, l’expression. En fait, ce n’est pas un accent de naissance, c’est
plutôt un accent venu avec la parole, voilà, ne confondons pas. Avant, comment
dire, je ne sais pas, mais ce qui est sûr, c’est que je devais brailler, fort
et dur, rocailleux et coléreux, comme souffle l’autan sur nos plaines et
collines lauragaise, comme gronde la Garonne lorsqu’elle s’est faite engrosser
pas les grosses pluies ou bien les fontes des neiges pyrénéennes, bref, de
toutes ces manières dont le maitre troubadour Claude Nougaro a su si bien
mettre en chanson. Et maintenant que vous avez régler la tonalité dans
l’oreille, souffrez quelques étonnements purement personnels en guise de
lecture et souvenez-vous de ce diable d’auteur, plutôt de mi auteur, ce qui est
déjà bien loin du mètre, lorsque le temps fut venu d’aller souffler la
chandelle de ces peuples infidèles qu’on appelle les vivants. Croyez-moi, là,
il y aurait à dire… à écrire aussi, mais bon, la force me manque et le temps, voyons,
que pourrais-je encore dire sur ce diable de temps….
Autant
le temps ne dure qu’un temps,
Au
temps pour moi, il reste le temps
Si
les bacilles font vaciller
Les
valises font-elles baliser ?
L’eau
fraiche peut-elle être chaude ?
Oui,
tout dépend du robinet
Si
le niveau des mers monte,
Les
montagnes vont-elles descendre ?
Mais
là, il s’agit bien d’une grande connerie :
Prenez
un verre mettez-y des glaçons,
Frais
et non fondus de préférence, c’est pas con
Rajoutez
de l’eau, froide ou chaude,
Selon
le temps dont vous disposez
Remplissez
à ras bord et observer
Par
vous-même vous jugerez
Si
la glace fondue a fait déborder le verre ou non
Le
niveau zéro de l’altitude est pris à Marseille.
Ok,
mais à marée basse ou à marée haute ?
Comment
peut-on mesurer la hauteur des montagnes
Si
les vagues font tout le temps bouger l’altimètre ?
En
tout cas, je sais pourquoi sur certaines randonnées
Je
suis plus fatigué que sur d’autres….
D’ailleurs,
on peut être plus et n’être plus
Ça,
au moins, c’est dit, un truc de moins à dire…
Ecrire
une lettre ne devient compliqué
Que
lorsqu’il y a plusieurs lettres à écrire.
Encore
faut-il savoir quoi dire…
L’aberration
de notre système fiscal
Fait
que je ne pourrais payer mes derniers impôts
C’est
pas banal.
Le
dernier livre que j’ai lu n’est peut-être pas le dernier
Enfin,
faudrait qu’il attende un peu pour s’honorer de ce titre
Encore
qu’un livre ne manque pas de titre en principe
Lorsqu’on
souhaite un anniversaire,
Souhaite-t-on
la victoire d’être arrivé jusque-là ?
Ou
bien le courage pour l’an suivant qui vient ?
En
clair, souhaite-t-on d’avoir accompli 50 ans
Ou
bien du courage pour démarrer les 51 ans ?
Si
à l’aube, le soleil se lève
Et
qu’au crépuscule, il se couche
Peut-on
dire que l’aube de nos jours n’est que le crépuscule de nos nuits ?
Ou
bien que le crépuscule de nos jours n’est que l’aube de nos nuits ?
Et
si on peut le dire,
Comment
peut-on en vouloir à ceux qui confondent
Ces
deux termes pourtant pas ternes (les termes).
Non
mais vraiment, parfois, je me pose de ces questions……
Post
Scriptum : De grâce, ne dites plus « tu nous enterras tous »,
parce que franchement, ça ne rime à rien, allez donc chercher une rime en « tous »
les enfantouss…. Non, vraiment, j’ai beaucoup trop enterré d’êtres chers et
proches ces derniers temps pour réclamer dûment d’échapper à cette terrible
sentence… Personne ne se substitue à
personne, pas même à la mort, et si beaucoup n’aiment pas en parler, cela n’ôte
en rien ses pouvoirs alors basta, ça suffit, garder vos bonnes grâces pour les
vivants et vos belles phrases à doses homéopathiques de réconfort pour vos
bonnes consciences. Je n’ai cure que de vous entendre faussement peiné ou
autrement intéressé pour des places en première loge, je ne suis ni vendeur, ni
demandeur, juste un garnement, un « drole » comme on dit ici…. Oui,
voilà, souvenez-vous : un drôle !
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