presse trop pressée

Préambule :

L’humour pouvant couvrir plusieurs degrés, il est fortement recommandé d’abandonner ici la lecture si vous n’en maitrisez que le premier. Cela n’est pas un défaut, simplement, pour bien saisir le sens des choses il convient d’être exercé aux degrés les plus hauts.

Les faits, crimes, tragédies qui peuplent nos actualités font des victimes, conscientes ou inconscientes. Par ces mots présents, je voudrai témoigner ma compassion aux victimes et à leurs proches, victimes collatérales. On peut rire de tout, certes, mais comprendre la douleur et l’entendre est aussi part du sujet. Je ne discute pas des faits, simplement, de leurs froides analyses à des seules fins de publications, de course en tête, d’imbécile fierté. La justice seule a le droit de rendre un verdict.

Quelques mots en coup de gueule contre un trop plein d’information, un vomi d’actualités juste parce qu’il faut être le premier, sortir sa une en premier, baiser l’autre et publier d’abord. Non mais ! Un constant émanant de la lecture des actualités papiers et électroniques sur deux sujets, la pitance des loups de presses est servie prestement par la presse, qui se presse de déballer tout ces petits secrets d’alcôves entendus sans même avoir ouvert la porte et pire, sans même s’en être approché. Prenons un avion, tombé au fond de l’océan. Quelques temps après, quelques recherches après, revoilà les fameuses boites noires qui montre leur bout du nez orange. Malgré le temps, malgré les conditions, le long bain forcée, voila t’il pas qu’elles auraient parlé, et là, déjà, je dis : vive la technique ! Mais là où tout est superbement magnifique, c’est de lire déjà les conclusions de ce qu’autrefois on mettait des mois à élucider, des heures à configurer pour tester et reproduire la situation (en laboratoire, je vous rassure, pas en vrai, non mais ! ça coute cher un avion et plus cher que tout, les vies humaines !). Au bilan, selon certaines sources (pas de pub non plus, faut déjà pas exagérer), l’avion n’a rien à se reprocher, les pilotes non plus. Génial ! Mais alors, pourquoi est-il tombé alors ? ALORS ?

Une deuxième histoire ? Et bien, un pays lointain, un homme politique étranger, un hôtel, une femme de chambre dans la chambre….. et voilà l’imagination qui fourmille de détails croustillants…. Le pire, c’est de les publier, non ?

Au chapitre des versions : il aurait glissé sur sa savonnette et serait tombé sur la femme de chambre qui surprise le griffa (ou pas)…. Ou bien, il attendait une call girl préalablement commandée. Elle devait arriver en tenue de soubrette et surtout, résister, parce que sinon, c'est trop facile, on n'est pas en France non plus..... Dans la langue de Molière, on appelle cela un quiproquo.... Le coup du quiproquo n'ayant rien à voir avec le coup de siroco, n'est pas Roger Hanin? ...ou Delon et ses 5 frères? Les fameux 6 roccos.... ah si Rocco m'était conté disait Anne aux seins clairs, si Freddy plus loin… Bref, à chacun la sienne de version mais surtout, de grâce, laissons la vérité s’établir avant que de trop phosphorer sur ce qu’il aurait pu être, non ? Allez, on attends de savoir, on vérifie ses sources, on recoupe et on monte le sujet.

Patience. Vous en manquez ? Et si vous alliez marcher ? Il est tant de lieux qui méritent votre impatience, la flore exulte ses trésors de beautés, les parfums ne sortent que peu de temps, et déjà notre époque trop pressée a supprimer le printemps, nous voilà passé de l’hiver à l’été, les prés sont déjà fauchés, nous aussi, l’eau manque, le pétrole flambe et la terre tourne pourtant. Où est la vérité ? Prenons notre temps, celui d’être, celui de s’aligner sur la vraie durée de nos journée, celui du présent sans remettre ce que nous ne pourrons pas faire , juste parce que c’est aujourd’hui et non demain que la fleur est éclose, le fruit mûr et bon à cueillir. Aujourd’hui on est vivant, mais demain ? A trop remettre, on finit par se démettre, le monde tourne mais tourne sans nous, remonter sur le manège devient une tâche ardue, profitons juste des invitations à vivre, partager et profiter du temps, faisons-en un allié plutôt qu’un ennemi.

Vivons.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Entièrement d'accord.
Marcher dans la nature est bien le seul équilibre intérieur qui soit.
Alors, à nos baskets et marchons.

L'auvergnate.

Didier a dit…

encore faut-il marcher.....