ombre et lumière

Ombre et lumière, ombres et lumières, sortie de l’ombre, entrée dans la lumière, sorti de l’ombre, entré dans la lumière, au bout du tunnel, la lumière, claire, limpide, non aveuglante, régénérante, rassurante, non pas que l’ombre oppresse, il est clair qu’on donne trop souvent mauvaise presse à l’ombre, mais voilà, la lumière attire bien plus, et même si rien ne presse, il est temps de mettre en lumière ce qui fut éteint, il est temps de sortir de l’ombre, de sortir de l’enveloppe trop protectrice, trop confortable pour déployer les ailes et voler dans la lumière. Que serait la lumière sans l’ombre ? Rien, principe de dualité régissant le monde, tout existe par son contraire, même la lumière de jolis yeux nécessite l’ombre à paupière pour mettre en valeur le regard. Regard ou regards ? Le regard attire les regards, magnétique attirance, la lumière brille et attire, comme un phare éclairant la nuit. Regards croisés, pour des vies croisées, des destins hétéroclites, être ici et maintenant sans savoir ce que sera demain, en oubliant ce que fut hier, juste se souvenir au travers des leçons reçues, redresser la tête, les épaules droites et le regard balayant un horizon bien plus lointain que le bout de ses chaussures, une douce lumière à scruter sans sourciller, juste esquisser le sourire du bonheur d’être en vie, d’être vivant, de respirer, de désirer, d’avoir envie dans une force nouvelle et presque inconnue, une rage de vivre sa vie, de la prendre à bras le corps, de tout vivre à fond, les passions d’abords, les amitiés aussi, une soudaine boulimie de vie qui loin de calmer la faim, l’exciterait plutôt. L’appétit vient en mangeant dit-on, soit, mangeons, dévorons la vie, non par gloutonnerie mais par plaisir et gourmandise, avec la vigueur qui sied, sans jamais vouloir compenser des années de mauvais régime, le temps perdu ne se rattrape pas, et d’ailleurs, que veut dire perdu en parlant de temps ? 

 

Sortir de la zone de confort, mais au fond, était-elle si confortable cette tranche de vie qui n’était pas la vie ? Pseudo confort qui fait croire qu’on peut acheter les sentiments dans un troc déséquilibré ou le don de sa vie au profit de la vie de l’autre,  qui laisse croire que la fusion unilatérale deviendra fusion fusionnelle, que de là naitra le couple véritable, fusion de deux vies. Mais le couple n’est pas fusion, il est adition, il est la somme de deux vies, avec chacune ses passions, ses envies, ses façons de voir la vie. Bien sûr, moins il y a d’écart entre ces deux vies, plus l’adition sera simple. Bien sût l’adition respecte les termes de chacun pour assurer la viabilité et la longévité des deux et de la somme constituée. Zone de confort ou zone d’immobilisme? Vivre sur ses acquis est assez reposant mais empêche de découvrir tant et tant de chose, qu’en fait, l’immobilisme empêche d’avancer. Véritable lapalissade, certes, mais ce qui parfois est trop évident reste la chose la plus dure à vraiment discerner. Equilibre. Relation basée sur dur 50 – 50, avancer à deux est bien plus important qu’avancer par l’autre, parce que l’autre, pour l’autre. « Aimer n’est pas se regarder l’un  l’autre, c’est regarder ensemble dans la même direction »   J’aime cette phrase d’Antoine de Saint Exupery, car elle traduit au mieux c’est qu’est le couple. La fascination et l’avancer des deux, non pas l’autre. Le premier des respects c’est d’être soi, fidèle à ses choix, ses envies, ses passions, non pas d’être le reflet trop lisse de ce qu’on croit que l’autre désirerait. Chaque chose en son temps. L’heure est à l’éveil, celui de la conscience, celui des consciences. Le temps est venu de clore les choix mauvais, de poser les bases de la vie nouvelle. Choix mauvais ou mauvais choix ? Il n’y a pas de bons ou de mauvais choix à vrai dire, il y a des choix, fait et décidé dans l’intensité d’un moment qui n’est plus de la même intensité le moment suivant. On ne juge pas hier avec les yeux d’aujourd’hui, le prisme des connaissances acquises au fil des expériences ne sait que déformer les choses en essayant de les replacer dans un contexte actuel. Il faut accepter les événements du passé, quels qu’ils soient, comme des événements ayant eut lieu dans un espace temps désormais clos, dont on ne peut pas modifier, ni la teneur ni le cours, et comprendre qu’ils ont eu lieu pour nous apporter un éclairage sur des facettes de notre personnalité. Rien n’arrive par hasard, tout arrive à point nommé pour servir de déclencheur à autre chose, par le biais de leçon, par le biais de découverte, chaque espace temps apporte sa pierre à l’édifice, notre édifice, celui de notre vie.

 

A quoi bon réfléchir au passé, en vouloir au cours des choses, puisque si nous y retournons par la réflexion, c’est bien que notre perception en a évolué, que sans ces étapes-là, nous ne serions pas ce que nous sommes devenus. Il n’y a rien de négatif dans la vie, c’est simplement que nous avons envie de voir le négatif des événements du passé, au lieu de focaliser sur l’aspect positif des choses, l’apport induit. Une rupture est peut-être difficile à vivre, mais elle ouvre la voie à une nouvelle vie, mieux, elle enrichit notre vie d’expériences malheureuses qui rectifient le chemin et nous dirige vers le succès. La fin d’une histoire est le début d’une autre. Simplement, pour vivre une nouvelle histoire, pas une autre, ce qui traduirait une persistance dans les épisodes, un lien reproduisant les raisons d’un échec à l’infini, pour corriger le tir, il faut prendre le temps de gommer la page, d’intégrer les leçons,  de redresser la tête et le corps, de porter son regard serein vers l’horizon qui guide nos envies. Phase d’intégration disent les thérapeutes, prendre le temps de se retrouver pour être soi, le vrai soi, aller de l’avant, penser à demain plutôt qu’à hier, profiter pleinement d’aujourd’hui dans la totalité de notre espace temps. Nous n’avons jamais qu’une vie, sachons-le et vivons-là à fond, pour nous, avant toute autre chose, soignons-nous avec tout le bonheur de s’occuper de la plus belle personne qu’il soit : nous-même.                          

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