Au-delà
de la vie, il y a la connexion entre différents éléments, différentes formes de
vies, d’énergies, tout ce qui fait de la vie, de nos vies, une forme unique de
vie. Tout est accessible, disponible à tout un chacun, pourtant chacun marche
sur son propre chemin, cueille ses propres fruits, nourrit ses propres besoins
ou au contraire, passe indifférent devant les étalages bien plein. Parce que le
regard est baissé ? Parce qu’on n’ose pas ? Parce qu’on ne sait
pas ? Les trois sûrement, et peut-être même parce qu’on ne croit pas, ou
pire, on n’ose pas croire. Devant toute leçon, il y a toujours une phase
d’acceptation, un moment où il faut accepter de croire ce qui est dit pour le
recevoir comme leçon, pour l’apprendre et apprendre, sans quoi la leçon glisse
et s’envole. La vie n’est pas chienne, elle rejouera les leçons jusqu’à faire
réagir, réveiller les souvenirs et éveiller la croyance dans la leçon. Et si
une vie ne suffit pas, alors plusieurs vies s’enchaîneront jusqu’à ce que la
marche de ce grand escalier soit franchie. Un passe obligé somme toute, parce
que nul ne doit rester au bas de l’échelle.
Bien
sûr, il y a des parcours rapides, des progressions avec mention, des vies sans
accrocs, presque lisses, mais sont-elles plus intéressantes ? Permettent-elles
de grandir, de se forger ? Peut-être pas, ce sont des vies de confort, où
tout s’enchaine toujours avec une presque évidence, sans adversité, mais
peut-être bien que les leçons y sont bien cachées, qu’au-delà du vernis il y a
des couches plus fragiles, un magma qui brûle et ne demande qu’à exploser. Le
jour de l’explosion sera bien pire, on ne peut gravir un escalier d’un seul
pas, la chute ne sera que plus rude. Il y a des parcours à embûches, des portes
qui se ferment, des coups, des épreuves,
des vies qui s’enfuient, des vies qui s’en vont, des impasses, des manques, des
noirs profonds, des rouges sang, des larmes, des cris, des combats succédant
aux combats, épreuves sans fin, sans faim le tout arrosé des sourires de tout
ceux pour qui tout roule. Abnégation. Non, ce n’est pas une fuite, simplement
une construction, non pas de murs pour s’enfermer, plutôt empiler les pierres
pour grimper dessus et s’élever au-dessus des adversités, mesurer chaque
élément, comprendre et apprendre, croire en soi, croire en la vie. Ce ne sont
pas des vies de tout repos mais elles sont bien plus constructives et
évolutives, bien plus fatigantes aussi. Elles méritent d’être comprises, ou du
moins entendues, leurs plages de repos ne sont pas oisives mais vitales, encore
faut-il savoir voir et surtout accepter d’admettre que non, toutes les vies ne
sont pas identiques et que oui, toutes les vies se valent. Lorsque par contre
on est au cœur de ces vies-là, il est important de garder le cap, de savoir
parfois fermer les écoutilles et affronter le gros temps de face, non pour y
tenir tête mais pour glisser dessus, gravir les grosses vagues et plonger dans
leurs creux, de face, oui parce que profil, le bât blesse et l’on coule, on
plonge dans des zones sombres d’où l’on peinera à remonter, où on laissera des
plumes et beaucoup d’énergies. Il n’y a jamais d’échec, il n’y a que des
leçons. Des choses à retenir, des coups à prendre, des savoirs à apprendre, des
pas qui se succèdent. Bien ou mal accompagné, le chemin se fait seul car il est
notre chemin, notre existence, notre vie. Alors oui, on entend courage mais
c’est surtout envie qu’il faudrait dire, l’envie de vivre et surtout croire en
soi.
La
vie est belle, même si parfois son chemin est long
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