Une date comme une autre...

Une date comme une autre, ou presque…. Une journée de la femme, ou presque…. Une journée pour une femme, le jour de son anniversaire, tout simplement. Une femme sans laquelle je ne serai pas ce que je suis, et vers laquelle mes pensées du jour s’envolent, si tant est qu’il faille voler pour la retrouver. Les liens sont ainsi, parfois volages, parfois serrés, mais ils sont établis. Le temps n’est qu’un fripon qui fripent nos visages et donnent de la profondeur aux sentiments, certaines dates anniversaires viennent réveiller les plus endormis, les émotions replongent et ouvrent la porte d’un coffre fort dont on pensait avoir jeté la clé, c’est ainsi que nous sommes, humains dénués de boutons de remise à zéro, le temps n’efface pas les choses les plus solidement gravées, les parfums les plus suaves, nous avons tous nos madeleines de Proust. Que serions-nous sans cela ?

Ce n’est pas parce que c’est son anniversaire que j’y pense aujourd’hui, c’est parce que j’y pense souvent que le jour de son anniversaire brille d’un éclat particulier. Bien sûr, les derniers jours pèsent plus encore, parce que plus récemment inscrits, parce qu’intenses, parce qu’il est peut être plus facile de se remémorer les souvenirs du dessus du panier, mais les pensées voyagent sur la totalité de l’histoire, celle partagée comme celle racontée, et dans ces voyages-là il n’y a pas forcement de noir et blancs ni de sépias sur les images passées. Les souvenirs nous sont propres, chacun en a sa perception, sa description, son vocabulaire. Ce ne sont que tendres souvenirs, mais aussi, cruelle douleur et le sentiment de manque, plus la lumière sur beaucoup de choses, les raisons vraies qui font que certaines sont là et d’autres pas, en dépit des rôles et des places tenues ou sensées être tenues. On apprend à tout âge, et sur ce coup-là, j’ai encore bien appris malgré moi. Toujours ce grand bal trop peuplé de faussaires, « je te connais parce que j’ai besoin de toi, je te range sur l’étagère des « prêt à servir en cas de soucis » lorsque ma vie brille à nouveau ». J’apprends, je nettoie, je trie et je classe, opération kleenex et vieux papiers, le samu social ferme ses portes, prière de s’en aller sonner ailleurs.

En attendant, pause. Arrêt des images, texte suit. Une place se libère sur étagère, l’occasion d’aller y faire la poussière, pendant quelques temps se souvenir en voyant la place vide du vase cassé, puis réorganiser les choses ou remplacer, le vide appelle le vide, mais laissez les morceaux à la poubelle, les colles ont des solvants agressifs que je ne supporte plus. En attendant, mes pensées voyagent et je pense à toi, femme de ma vie, une énergie, un vécu, une volonté, des rires, des pleurs, des grincements, des images fortes, joyeuses ou tristes, une porte ouverte sur un monde devenu bien différent, une ouverture aussi, celle de l’esprit.

Quelques mots encore pour te dire combien je pense à toi, et combien les mots résonnent au cœur….

Trois années déjà que tu n’es plus, une année dure que cette année-là, mais riche au final de bien des enseignements….. Pensées pour toi mémé…

2 commentaires:

MBT a dit…

il n'y a pas de date comme une autre dans ton histoire. Trompeur titre, triste histoire...

Didier a dit…

pour bien lire, il faut comprendre et entendre.... et dès lors, il n'y a pas tromperie...