ça y est !

Ça y est, c’est fait, me voilà producteur ! Après bien des étapes plus ou moins successives, après avoir patiemment relancer les différents intervenants ce qui m’a rappelé, si tant est que je l’eusse oublié, combien notre merveilleux pays était le roi en matière de bureaucratie, d’administration et autres labyrinthes où, même à l’époque du haut débit et des interconnections de nos puissants ordinateurs, il advienne encore qu’il faille qu’une malheureuse croix soit rigoureusement cochée sans quoi un modeste papier se transforme en magnifique grain de sable et s’en vienne bloquer toute une procédure. Soit ! Là où le bat blesse, c’est que le cas s’est présenté dans une entreprise privée issue d’une célèbre entreprise publique connue autrefois pour la rapidité de ses services….. En ces temps de privatisation du courrier, voilà qui peut amener à réfléchir avant d’agir, si tant est que la réflexion puisse être amenée, mais bon, nous nous éloignons du sujet, l’heure est à la production et profitons de ces jours de grand beau temps qui clôture septembre pour produire. Petit rappel du calendrier. C’est par le printemps naissant au mois au mars que vint l’idée et sa concrétisation d’utiliser ces dalles sombres pour transformer de paisibles mais cuisants rayons solaires en électrons plus ou moins libre, afin de les dresser et de les revendre à un distributeur national. Mars donc, et ça repart dit-on, disons plutôt que la commande est partie, non pas au Père Noël, le vieil homme ne prenant plus mes commandes depuis bien longtemps, et d’ailleurs, en mars il prend ses quartiers de printemps dans le sud de la Laponie pour s’en aller bronzer loin des rênes, des reines et de l’arêne des services après-ventes débordés de réclamations et de réparations. Commande partie, planning établi, installation prévue en octobre pour mise en route en décembre. Bigre ! Serait-ce le soleil d’hiver qui va venir divertir mes panneaux tout neufs ?

Dans un grand élan écologique national, peut-être même par le jeu de subsides versés pour aider à la mise en œuvre, toujours est-il que le pays s’équipe à grand coup d’installateurs et que du coup, les sociétés mettant les bouchées doubles, mon toit se para de noir par les beaux et très chauds jours de juillet. Allez donc un peu demander aux poseurs la douce température des tuiles de terres cuites lorsqu’il s’agit de les empoigner à pleines mains pour les ôter de leur toit, et y poser de jolis panneaux tout noirs…. Bon, ok, je sens les sarcasmes relatifs à leur maitrise parfaite de l’échelle (eux !). 15 juillet, le toit est noir, l’onduleur installé, le câblage en place. Super ! Il fait beau, il fait chaud, l’électricien va venir c’est sûr, pour placer les compteurs, les relier au réseau électrique via deux fusibles qui deviendront ô combien célèbres par la suite. Juillet, Août, les vacances, pour chacun y compris pour le secrétariat de l’électricien, voire même pour le patron plutôt patron qu’électricien….. A force d’insister, de jouer au chat et à la souris à coup de téléphone fixe et portable, voilà qu’enfin deux nobles électriciens de métier (ceux-là !) arrivèrent et posèrent les fameux compteurs, le câblage qui va avec, et, après avoir fait déplacer le spécialiste, seul maitre à bord pour enclencher la production, nous informèrent qu’ils n’étaient pas autoriser à poser les malheureux fusibles permettant d’injecter la production sur le réseau. Ceci, froidement dit par une chaude journée d’août, le 10 exactement. Après plusieurs coup de fil, il apparut que le dossier auprès des autorités compétentes dans le branche ment était incomplet, pas tant que cela en fait puisque la facture fût acquittée avant même l’installation…. Nouveau combat, à coup de numéros surtaxés dont notre pays est friand désormais, jusqu’à ce qu’une voix inconnue découvre que tout était bien en ordre et que la pose des fusibles puisse s’effectuer, moyennant rendez-vous dans des agendas surpeuplés.

Enfin, rendez-vous fut pris le 24 septembre, les fusibles posés, la mise en route effectuée et je devins producteur….. Bon, ok, encore quelques réclamations pour la pose d’un boitier de contrôle, effectuée hier après là-aussi de nombreux échanges, mais on peut dire désormais que le sujet est bouclé, l’installation opérationnelle, il n’y a plus qu’à aligner les jours de grands beaux pour abreuver d’électrons les fils disgracieux du voisinage. Entre temps, le toit s’est paré de nouvelles tuiles, j’ai appris l’équilibre sur échelle à mes dépens, ce qui d’ailleurs m’a permis de réviser le théorème de la relativité ainsi que de la gravité d’ailleurs et je sais désormais combien peu de choses sont graves en ce bas monde…. Vivons, respirons, profitons donc de la vie, respectons la planète, et jouissons de notre bien-être. Peut-on rêver meilleure qualité de vie que celle que nous nous octroyons ? Nous avons nos vies entre nos mains, sachons-le et agissons….

2 commentaires:

Anonyme a dit…

bravo ! vive la planète !

Anonyme a dit…

et bien monsieur le producteur gardons les pieds sur terre en ses jours agréablement ensoleillés pour la saison

bizz

la grenouille