Il nous restera ça

Il nous restera ça…

Parce que le temps passe, parce que le temps file
Parce que tout s’efface avec plus ou moins de style
Parce le temps gomme tout autant qu’il grave
Parce que tout cela s’aggrave au fil du temps

Il nous restera ça

D’abord il y a l’absence, le vide, le silence
Enfin pas tout à fait, des mots sans présence
Des voix dans la tête, des mots dans le silence

Quelques écritures et leurs quelques ratures
Une feuille de papier qui perdure,
Une étiquette sur un pot de confiture,

Des traces d’une vie en survie

Il nous restera ça

Peu à peu reviennent les forces, le réveil et ses douleurs
Puis peu à peu les vides autour des bonheurs

Alors se construisent des mondes parallèles
Une vie avec, une vie sans, des bouts de vies
Et ces bouts de vies ne se rejoindront jamais
Vertiges isolés de parcours parallèles
Mais ils offrent à penser, à songer,
Se souvenir, se rappeler, en survie

Il nous restera ça

Puis demain viendra, demain oui, sûrement
Après tout l’hiver laisse place au printemps
La neige fond et emporte ses traces
Elle laisse place à d’autres couleurs
Elle laisse grandir d’autres fleurs

Faut-il en avoir peur ?

Hier s’est enfui, ne nous laissant que le manque
Parti comme un voleur, courant en Salamanque
Mais de tous ces gommages, ces estompages
C’est leurs mémoires qui noirciront la page

Il nous restera ça

La force de l’écrit bien plus que les cris
Les mots tracés vivent par écrit

Nos vécus en phrases sobres
Ne deviendront jamais des mots sombres
Car ils dresseront toujours le portrait
Sans omettre la douceur des traits
De nos vies parties dans l’ombre

Sans oublier jamais qu’elles demeurent
Les ombres de nos vies, présences discrètes
Accrochées à nos basques, maigres silhouettes
Elles suivent nos pas et dansent à nos rythmes
Silencieuses et malicieuses elles sourient,
Comme nous leurs sourions heureux
Après tout, nous savons…

Il nous restera ça

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