Parce
que le temps passe, parce que le temps file
Parce
que tout s’efface avec plus ou moins de style
Parce
le temps gomme tout autant qu’il grave
Parce
que tout cela s’aggrave au fil du temps
Il
nous restera ça
D’abord
il y a l’absence, le vide, le silence
Enfin
pas tout à fait, des mots sans présence
Des
voix dans la tête, des mots dans le silence
Quelques
écritures et leurs quelques ratures
Une
feuille de papier qui perdure,
Une
étiquette sur un pot de confiture,
Des
traces d’une vie en survie
Il
nous restera ça
Peu
à peu reviennent les forces, le réveil et ses douleurs
Puis
peu à peu les vides autour des bonheurs
Alors
se construisent des mondes parallèles
Une
vie avec, une vie sans, des bouts de vies
Et
ces bouts de vies ne se rejoindront jamais
Vertiges
isolés de parcours parallèles
Mais
ils offrent à penser, à songer,
Se
souvenir, se rappeler, en survie
Il
nous restera ça
Puis
demain viendra, demain oui, sûrement
Après
tout l’hiver laisse place au printemps
La
neige fond et emporte ses traces
Elle
laisse place à d’autres couleurs
Elle
laisse grandir d’autres fleurs
Faut-il
en avoir peur ?
Hier
s’est enfui, ne nous laissant que le manque
Parti
comme un voleur, courant en Salamanque
Mais
de tous ces gommages, ces estompages
C’est
leurs mémoires qui noirciront la page
Il
nous restera ça
La
force de l’écrit bien plus que les cris
Les
mots tracés vivent par écrit
Nos
vécus en phrases sobres
Ne
deviendront jamais des mots sombres
Car
ils dresseront toujours le portrait
Sans
omettre la douceur des traits
De
nos vies parties dans l’ombre
Sans
oublier jamais qu’elles demeurent
Les
ombres de nos vies, présences discrètes
Accrochées
à nos basques, maigres silhouettes
Elles
suivent nos pas et dansent à nos rythmes
Silencieuses
et malicieuses elles sourient,
Comme
nous leurs sourions heureux
Après
tout, nous savons…
Il
nous restera ça
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