Rien de plus

Le sorcier habite là-bas,
Tout au bout du chemin,
Là-bas
Tout au fond
Dans une case en bois.
Le sorcier, on va le voir,
On l’appelle quand ça ne va pas,
Il a toujours des trucs qui soignent,
Des trucs qui soulagent,
Des mots contre les maux,
Des sourires,
Des silences aussi parfois,
Le sorcier, c’est comme ça.
On y va aussi parfois
Pour s’y réfugier,
Parce qu’il fait froid dehors,
Parce qu’il fait froid dedans,
Dans le cœur,
Et puis le sorcier, il a des trucs,
Des trucs à boire,
Des trucs à voir,
Des trucs à lire
Des trucs à écouter
Des trucs à rire
Et il y a même un feu de bois,
Alors oui, voilà,
Là, le sorcier on le voit.

Le sorcier fait rire
Le sorcier fait peur
Il sait des choses
On a peur des choses
On a peur des savoir
On a peur sans savoir.
Alors le sorcier, on l’évite
Tandis qu’on invite
C’est comme ça.

Mais le sorcier
Aussi a un cœur
Un cœur qui rit
Un cœur qui pleure
Un cœur qui saigne
Parce que le sorcier
Il sait, quand il soigne
Il sait quand on l’oublie
Parce que c’est comme ça
Depuis trop de temps déjà

Un jour sera,
Le sorcier ne sera plus
La case en bois non plus
Le feu l’aura mordu
Rien de grave au fond
Ce n’était qu’une case
Au fond
Tout au fond du chemin
Une case
Rien de plus.

Une larme.
Rien de plus.


Non plus.

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