Sous le sens

Un rapide coup d’œil dans les dictionnaires et voilà le sens des mots qui reprend corps et le sens de notre compréhension retrouve le bon sens, ça tombe sous le sens. Exemple actuel, le mot virtuel dont on use et on abuse, nos vies ont pris un tel tournant technologique qu’on en oublie la réalité des choses. Ainsi, virtuel n’est pas opposé à réel mais à actuel, il est vrai qu’un échange virtuel peut devenir réel, de même que la réalité est qu’aujourd’hui nos vies virtuelles sont bien présentes. Un peu trop pour ma part, c’est là mon ressenti, et les jours rallongeant, le soleil aidant, l’envie de moments vrais dans un cadre vrai, des échanges en cinq dimensions, des partages bien actuels m’attirent bien plus que de vider un compte de messagerie de ces innombrables images, chaines maléfiques, pensées positives ou autres rigolades légèrement élimées. Le printemps est là, le nettoyage qu’il y sied aussi, alors place à la gomme et à la corbeille, voilà que se meurent ces comptes, ces adresses, ces messages trop vides, trop abscons, trop cons, voilà que se vide ce qui est devenu le sang du grand ordinateur central qui régit nos vies, place à la vie, la vraie, celle du temps ou nous savions ce qu’était un brin d’herbe, celle des balades, promenades, courses, ou même simplement celles ou nous posions notre cul sur un banc ou dans l’herbe pour prendre le temps de voir ce qui n’est devenu aujourd’hui que trop invisible. Retournons chercher nos forces auprès de notre nature nourricière, oublions ces mots, ces images, construisons les nôtres, tissons nos liens sans clic et sans reproche, sans malice, et surtout sans vice.

Il ne sert à rien de s’extasier devant les reportages fussent-ils en 3D, sur ces lointaines contrées, sur ces peuples coupés du reste du monde et qui ont su ou plutôt, qui ont pu préserver ce qui était notre autrefois, l’autrefois bien avant les carcans des enseignements, les enfermements psychologiques patienter conditionner par les morales judéo-chrétienne, par la cupidité des puissants d’alors, l’ignorance du peuple permet de mieux gouverner. Nous étions pareils avant, nous pouvons redevenir pareil, retrouver nos fondamentaux et nettoyer nos mentaux. Ce n’est pas simple, mais non impossible. On ne gravit pas les sommets d’un seul pas mais par une succession de petits pas, de découragements parfois, de fluctuation d’énergies, mais on repart toujours, dans un sens ou dans l’autre et la volonté guide toujours. On ne force personne à avancer, mais chacun peut prendre la décision d’évoluer, dans un sens comme dans l’autre, c’est là une des constantes de nos vies, celle dont nous avons le moins conscience : nous sommes acteur de notre vie, décideur de notre vie, et plutôt que de geindre à ce qui n’est pas, faisons en sorte d’aller vers ce qu’on veut. Les pires des contraintes sont celles qu’on se fixe soi. On se bloque tout seul dans nos pensées, on s’interdit soi-même d’avancer. Pourquoi ? Par peur, non pas une peur apprise par sa propre expérience, comme l’enfant qui touche la flamme et en retient la douloureuse leçon, mais par une peur instruite, par tous les rouages destructeurs qu’on appelle improprement instruction et enseignement, ces étapes qui prenne de la matière première de tout premier ordre et commence par lui ôter toute perspective de création par engendrement de peurs imbéciles, de non accès au paradis ou autres sortilèges judéo chrétiens, trouvant en toute chose une explication froide, scientifique ou divine. A force de se faire servir la soupe, on en oublie de la préparer soi-même. Les sens diminuent, ne deviennent plus que cinq. Le cerveau se meurt de ne courir que dans une petite cour formatée, l’énergie s’étiole et ne peu plus alimenter le corps, la vie.

Il est temps d’ouvrir les yeux, de remettre en cause tous ces principes vieillots de presque deux mille ans, de s’ouvrir au monde et de bien vouloir apprendre, de prendre le temps aussi de se poser et d’observer le monde dans lequel nous vivons. Nouvelle ère ? Peut-être, celle de la conscience j’espère. La vie est dans la vie, pas dans les pseudos vies de pseudos personnages. Le virtuel est une porte à condition de l’ouvrir pour en sortir.

Belle journée, il fait beau, profitons-en.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Il n'y a rien de plus réparateur pour l'esprit que de poser son cul dans l'herbe, sous un arbre ou au bord d'un ruisseau (peu importe).
Ces instants là sont de l'or en barre.
Laisser la nature nous calmer et nous aider vaut toutes les séances des Dct Mabuses et autres pillules miracles.



L'auvergnate.