Au
fil de mes routes,
Aux
hasards de mes pas,
Souvent
par les petites routes,
Roulant
parfois au pas,
C’est
la France vraie que je traverse,
Celle
qui vit loin des autoroutes
Celle
qu’on laisse sur le bord de la route
Lorsqu’on
oublie les chemins de traverse.
A
l’heure où les politiques
Ces
messieurs très pratiques
Qui
à grands coups de ciseaux
S’en
viennent tracer vos coteaux,
Il
suffirait pourtant de prendre le temps
De
lire les paysages, d’aller de l’avant
Pour
comprendre où s’arrête une région
Un
pays, un lieu de vie, une légion
Trop
complexe, trop humain sans doute
Pas
assez mondain, sans doute
Peut-être
faudra-t-il un jour ôter l’humain
Pour
mieux en redéfinir l’écrin
Encore
faudrait-il oublier l’histoire,
Laisser
le château des ducs de Bretagne
Dans
une autre région que Bretagne
L’Histoire
se dilue dans les eaux de la Loire…
Plus
bas, l’Aquitaine reste sur ses pas
Midi-Pyrénées
en oublie ses montagnes
Méditerranéennes
comme les océanes
Quant
au Languedoc-Roussillon, calme plat.
En
quoi donc nos anciens avaient-ils tort ?
Lorsque
d’un dialecte ils traçaient les contours
Des
terroirs regroupés selon la langue d’or
Que
la gouaille et le troc n’imposaient pas les tours ?
Une
pierre, un couleur, une pente de toit
Une
architecture telle une signature
C’est
pourtant là le plus simple ma foi
Tout
autant qu’une même culture
Mais
non, la France d’en bas se dessine par le haut
Ministres
et députés en tracent les pointillés
Que
des sénateurs suivront ou pas de leurs ciseaux
A
leur train, bien sûr, faut quand même pas pousser…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire